Les enfants du Québec Inc.


Édition du 08 Février 2014

Les enfants du Québec Inc.


Édition du 08 Février 2014

Laurence, Lili et Charles Fortin

Tristan sans frontières

«C'est une force de travailler en famille, car il y a un niveau de confiance très élevé. Absolu même», dit Lili Fortin, l'aînée de la génération qui s'apprête à prendre le relais chez Tristan. Directrice du développement des affaires, elle évolue dans l'entreprise familiale avec sa soeur Laurence, formatrice à Toronto pour les vendeurs et les gérants de magasins, ainsi que son frère Charles, coordonnateur Web à Montréal.

«La force de nos parents, c'est de bien se compléter. Ma mère ne veut pas être à l'avant-scène. Chacun a sa place, et si entre nous, les enfants, on peut refaire ça, accepter notre place et s'aider, ce sera formidable. Jusqu'à présent, on a tous des forces et des goûts différents, alors il semble que les choses soient bien faites», dit Lili, 32 ans.

«Le commerce de détail, c'est rempli de défis. Je m'entends bien avec mes soeurs, on est capables de partager», renchérit Charles, diplômé en commerce de la Saint Mary's University, qui rêve de se rapprocher de la production pour innover et améliorer les technologies.

Laurence, qui est titulaire d'un baccalauréat en marketing, veut en apprendre plus sur l'aspect technique de la création de vêtements.«J'apprends beaucoup de ma mère, je vais avec elle en voyage pour la sélection des tissus. Tranquillement, je m'investis et je pense que j'ai un talent naturel dans cela», dit-elle.

Le goût de prendre la relève

Les enfants Fortin ont tous commencé très tôt à travailler dans l'entreprise familiale. Lili, qui a hésité entre une carrière équestre et la vie chez Tristan, s'activait dans l'entrepôt à environ 12 ans, avant de devenir vendeuse. Pendant ses études universitaires en commerce international, elle a redressé les opérations dans la section coiffure du magasin de la rue Sainte-Catherine à Montréal.

«Me frotter aux opérations m'a donné le goût de cette carrière. J'attaquais un vrai problème et j'avais carte blanche», se souvient-elle.

Après ses études, Lili a pris la responsabilité des quatre magasins restants aux États-Unis, déficitaires. Elle a rentabilisé les opérations, mais il aurait fallu prendre de l'expansion pour justifier les coûts d'exploitation de la division américaine.

«J'ai compris que le potentiel de croissance de Tristan était à l'étranger, mais nous y avions de la difficulté, tout de même. Donc j'ai pris une pause carrière pour aller chercher des outils pour mieux recommencer», explique la jeune femme.

Sous la recommandation de son père, elle s'est inscrite en 2009 à un programme intensif de maîtrise à l'INSEAD, à Singapour, une école qui lui a permis de se faire de vrais contacts d'affaires partout dans le monde.

«C'est une des seules écoles dans le monde où il n'y a pas de frontières, pas de nationalité en majorité. Alors aujourd'hui, je ne vois pas de frontières dans le monde pour la croissance de l'entreprise.»

Lili Fortin s'est installée à Hong Kong après ses études, afin de travailler dans le textile et de vivre une expérience de travail en dehors de l'entreprise familiale. Les week-ends, elle traversait en Chine et tissait des liens avec des fournisseurs, ce qui a permis de lancer les chaussures Tristan.

En 2011, la jeune femme est rentrée au bercail pour prendre en charge le développement des affaires et maximiser les capacités manufacturières de Tristan au Canada.

«Avant d'y retourner comme détaillant, on regarde autre chose, comme le shop-in-shop [espace-boutique], qui permet de profiter de la clientèle du magasin hôte. J'aime faire des tests avant de me lancer. Je suis un peu différente de mon père là-dessus», dit la jeune femme.

«Mon père veut toujours aller plus vite, ma mère va prendre deux foulées de plus pour aligner le saut. Mon père est comme un cavalier qui prend des risques parce qu'il sait que le gagnant va l'emporter sur le temps et pas seulement sur la perfection. Je pense que c'est l'équilibre des deux qui fait leur succès.»

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