Louis Vachon, le banquier sans complexe


Édition du 11 Octobre 2014

Louis Vachon, le banquier sans complexe


Édition du 11 Octobre 2014

Par Marie-Claude Morin
Le plus grand défi des institutions financières...

«Je veux m'assurer de léguer à mon successeur - même si je pense être là encore plusieurs années - une culture d'entreprise adaptée aux changements. Ces derniers s'accélèrent, et il faut que la culture organisationnelle, les processus et la technologie permettent de s'adapter aux changements.»

Pourquoi il encourage l'entrepreneuriat...

«J'ai grandi là-dedans, donc je suis très sensible à l'apport de l'entrepreneuriat. La création de richesse nous donne plus de choix comme société. Le succès entrepreneurial, en créant de l'emploi, est aussi un élément important pour préserver le fait français à long terme au Québec.»

L'endettement des ménages...

«Il est élevé, c'est un fait. Mais il ne causera pas de récession. Par contre, c'est un point de vulnérabilité si des phénomènes externes causaient une récession. Il faut trouver un moyen de diminuer tranquillement le ratio d'endettement des ménages et de faire en sorte que l'investissement privé prenne le relais de la consommation dans la croissance économique.»

Louis Vachon

Pdg depuis 2007 et âgé de seulement 52 ans, Louis Vachon se trouve beaucoup trop jeune pour rêver de retraite. «Tant que la santé, les résultats et le conseil d'administration me le permettront, je compte rester.» Mais s'il devait quitter la Banque Nationale, celui qui a vu son père prendre sa retraite un peu trop tôt irait faire autre chose. Et pourquoi ne se lancerait-il pas en affaires ? dit-il en riant. «Je vais arrêter de parler d'entrepreneuriat, baptême, et je vais le faire !» Amateur d'arts martiaux et de rugby, le père de deux enfants d'une vingtaine d'années s'adonne pour le moment à la boxe. «Contre un sac !» précise-t-il.

Une banque qui l'inspire...

«Wells Fargo, pour sa simplicité. Tout le monde comprend son modèle d'affaires, tant les employés que les actionnaires. Nous nous en sommes un peu inspirés pour ce qui est de la stratégie "un client, une banque".»

> 34 %: Les marchés des capitaux devraient représenter 34 % des bénéfices nets en 2015 selon Sohrab Movahedi, analyste chez BMO.

> 38 %: Le dividende génère un rendement de 3,8 %. « Le marché ne reconnaît pas suffisamment que la Nationale a été la première banque à hausser son dividende après la crise et qu’elle l’a depuis bonifié au rythme le plus soutenu », estime Barry Schwartz, de Baskin Financial Services.

 

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