Louis Vachon, le banquier sans complexe


Édition du 11 Octobre 2014

Louis Vachon, le banquier sans complexe


Édition du 11 Octobre 2014

Par Marie-Claude Morin
Le financier aimerait bien réaliser d'autres acquisitions en gestion de patrimoine, mais modère ses attentes. «Il y a beaucoup moins de cibles intéressantes et abordables qu'il y en avait», dit-il. La consolidation n'est pas terminée, mais elle est avancée. Les assureurs, comme l'Industrielle Alliance, ainsi que les autres banques ont en effet conclu plusieurs transactions dans ce secteur depuis trois ans. Dans ce contexte, la croissance future de ce créneau risque d'être majoritairement interne.

L'offensive de la Nationale en gestion de patrimoine plaît aux investisseurs. «Ça vient contrebalancer la volatilité des marchés des capitaux», explique Steve Belisle, gestionnaire chez Investissements Standard Life. Cette diversification explique en partie l'appréciation récente du multiple d'évaluation accordé au titre, quoique M. Belisle juge que la dernière élection provinciale, en diminuant les risques d'affaires, a joué un plus grand rôle dans cette bonification.

La croissance récente en gestion de patrimoine devrait également profiter aux services aux particuliers. La Financière Banque Nationale compte maintenant près d'une quarantaine de succursales à l'extérieur du Québec, comparativement à seulement neuf pour la Banque Nationale. Une belle occasion de ventes croisées aux yeux de Louis Vachon . Pour tester le potentiel, l'institution mène un projet-pilote à White Rock, près de Vancouver. «La Financière avait un très grand bureau ; nous y avons ouvert une succursale bancaire, avec trois employés, afin de vérifier si nous pouvons offrir plus de services bancaires à nos clients en gestion de patrimoine [majoritairement des courtiers indépendants, qui utilisent les services de l'ancienne division de TD Waterhouse]», précise le diplômé en économie et en finance internationale.

Quant à la division Marchés financiers (émissions d'actions et d'obligations, négociation, etc.), bien malin qui pourrait prédire les résultats à venir. Le pdg en parlera d'ailleurs peu en entrevue, se contentant de dire que les marchés sont dans «une période anormalement basse de volatilité». Il reconnaît cependant que sa firme profite de l'expansion internationale d'entreprises québécoises, propulsées par la Caisse de dépôt et placement du Québec. La Nationale a en effet piloté plusieurs de ces émissions d'actions, en plus d'agir comme conseillère et d'émettre des prêts. Mais elle ne dépend pas de ses relations avec la Caisse de dépôt, même si elles sont «excellentes», se défend l'homme de 52 ans. «Nous avions déjà des relations avec ces clients, bien avant l'implication de la Caisse.»

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