Louis Vachon, le banquier sans complexe


Édition du 11 Octobre 2014

Louis Vachon, le banquier sans complexe


Édition du 11 Octobre 2014

Par Marie-Claude Morin

Louis Vachon. [Photo: Jérôme Lavallée]

Dans la salle de conférence attenante à son bureau, Louis Vachon est affable et de bonne humeur. La Banque Nationale a publié d'excellents résultats quelques jours avant notre rencontre, ce qui ne nuit sûrement pas au moral. Pourtant, une question le fait grimacer. «La taille de la Nationale risque-t-elle de nuire à sa croissance future ?» Visiblement, le dirigeant en a soupé de se faire rappeler que ses concurrentes sont beaucoup plus grandes - la Banque Nationale affiche une valeur boursière de 16,7 milliards de dollars, par rapport à 115,4 G$ pour la Banque Royale et à 99,7 G$ pour la TD.

«Si la taille était tout, Madame, l'action de Citigroup aurait affiché la meilleure performance sur la planète.» Au lieu de ça, rappelle-t-il, ce sont plutôt les banques suprarégionales qui ont le mieux tiré leur épingle du jeu ces vingt dernières années. Pas étonnant, donc, qu'il utilise ce qualificatif sans rougir. «La grosseur n'est pas tout en finance. Oui, il y a des économies d'échelle. Mais à un moment donné, la taille a un effet négatif : les banques deviennent tellement grosses qu'elles ne sont plus capables de contrôler les risques. Nous ne sommes donc pas complexés pantoute !» Le grand patron de la sixième banque du pays est conscient qu'une institution financière doit avoir une masse critique minimale, nécessaire pour investir en technologies, par exemple, mais il juge qu'avec 200 G$ d'actifs et 1,5 G$ de bénéfices, ce seuil est atteint.

Pas de folies

La clé, selon Louis Vachon, est de grandir en se concentrant sur certains marchés géographiques et quelques créneaux ciblés. Il vise ainsi une «croissance équilibrée» dans les trois «pôles de métier» de la banque québécoise : les services bancaires traditionnels (aux particuliers et aux entreprises), la gestion de patrimoine et les marchés financiers.

L'expansion des activités en gestion de patrimoine a particulièrement retenu l'attention ces dernières années. L'institution était à la chasse aux acquisitions : Wellington West en mai 2011 (273 M$), la division des services-conseils en placement de plein exercice de Valeurs mobilières HSBC Canada en septembre 2011 (206 M$), 35 % de Fiera Capital en mars 2012 et Services institutionnels TD Waterhouse en août 2013 (260 M$). Résultat, ce secteur d'activité a représenté en moyenne 20 % des bénéfices de la banque au cours des derniers trimestres. Et cette proportion pourrait «facilement monter jusqu'à 20 % ou 25 %», indique le pdg, soulignant les tendances démographiques favorables.

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