Reitmans sauvera-t-il Jacob de la faillite ?

Publié le 13/12/2010 à 06:05

Reitmans sauvera-t-il Jacob de la faillite ?

Publié le 13/12/2010 à 06:05

Par Marie-Eve Fournier

Le président de Boutique Jacob, Joey Basmaji. Photo : LesAffaires.com

Reitmans est pressenti pour être le sauveur de la chaîne de magasins Jacob, qui s’est placée à l’abri de ses créanciers le 18 novembre. « Ce serait l’acquisition parfaite », croit Neil Linsdell, analyste chez Partenaires Versant. À son avis, les entreprises discutent déjà depuis « un bon moment » et il est « probable que la transaction se fasse ».

Neil Lindell n’est pas le seul expert du secteur à croire que l’acquisition des actifs de Jacob par Reitmans serait intéressante d’un point de vue stratégique. « Cela pourrait générer beaucoup d’économies au cours des prochaines années pour Reitmans », a écrit Tal Woolley, spécialiste du commerce de détail chez RBC Dominion valeur mobilière, dans une note destinée aux investisseurs. Il précise que des synergies seraient possibles en centralisant la distribution, l’immobilier et l’administration.

Il estime que Reitmans, qu’il qualifie d’acheteur « naturel de Jacob », pourrait débourser entre 10 et 40 millions pour acquérir les actifs. Le détaillant a les moyens de faire une offre, rappelle Neil Linsdell puisque ses liquidités s’élèvent à 258 M$ ou 3,86 $ l’action.

Il y a fort à parier qu’une offre raisonnable de Reitmans serait acceptée par les créanciers, juge Jacques Deslauriers, spécialiste du droit de la faillite et de l'insolvabilité à l’Université Laval.« Ils n’ont pas intérêt à ce que la compagnie disparaisse. Surtout les fournisseurs, qui perdraient ainsi un client. »

Tal Woolley fait aussi valoir que Jacob possède des « baux attrayants ». Reitmans pourrait ainsi utiliser certains locaux dans les centres commerciaux pour y installer ses propres enseignes.

En outre, l’intégration de la marque Jacob dans le portefeuille de Reitmans comblerait un vide. Le groupe exploite sept enseignes qui s’adressent à un large éventail de clientèle : les jeunes filles (Smart Set), les femmes matures (Cassis), les femmes rondes (Penningtons et Addition Elle), les femmes enceintes (Thyme Maternité). Or, aucune boutique du groupe ne rejoint la jeune professionnelle comme Jacob le fait. « Jacob s’intègrerait bien », résume l’analyste de Partenaires Versant.

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