Avantages et inconvénients
Acquérir une entreprise en crise de liquidités comporte un certain nombre d’avantages, indique un avocat montréalais spécialisé dans les faillites et l’insolvabilité. Sans parler du cas de Jacob en particulier, il constate qu’il y a « souvent de bonnes compagnies qui se mettent sur Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC). Des compagnies qui ont de bons produits, de bons employés, de bons actifs ». Dans certains cas, la qualité de la gestion a fait défaut. Parfois, c’est purement une histoire de malchance, raconte-t-il.
Ce type d’acquisition est souvent avantageux car le prix est bas, « qu’on obtient des actifs libres de dettes » et qu’il est possible de profiter de la restructuration judiciaire pour résilier des contrats gênants, par exemple.
En revanche, la relation avec les fournisseurs peut être difficile. « Après avoir reçu 10, 20 ou 30 cennes par dollar, ce n’est pas dit que les fournisseurs échaudés vont continuer de donner les mêmes termes de crédit. » La marque peut aussi avoir subi des dommages importants pendant la restructuration, l’achalandage risque d’avoir diminué, et les meilleurs employés auront peut-être déserté.
Et, dans certains cas, le nouvel acquéreur peut se rendre compte après coup que l’entreprise n’était tout simplement pas « une bonne entreprise », conclut l’expert en matière d’insolvabilité.
Jacob a obtenu la protection des tribunaux jusqu’au 14 décembre.