Étudier en ville et s'installer à la campagne

Offert par Les Affaires


Édition du 13 Juin 2015

Étudier en ville et s'installer à la campagne

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Édition du 13 Juin 2015

Les entrepreneurs choyés par les régions

Et pour cause. Plusieurs régions sont très dynamiques pour inciter les entrepreneurs à s'installer chez elles. Shawinigan est le symbole de cette tendance. La ville, mise à mal par la fermeture de nombreux grands employeurs, a pris le virage de l'entrepreneuriat et du numérique. Elle a créé un incubateur, un motel industriel, une station du numérique et multiplie les événements liés à l'entrepreneuriat (plus d'une centaine aujourd'hui par rapport à une trentaine en 2009). Et ça marche !

«Le taux d'intention d'entreprendre a fait un bond spectaculaire entre 2009 et 2013 : il est passé de 8,1 %, sous la moyenne provinciale qui était de 18,7 %, à 29,5 % comparativement à 25 % pour la moyenne québécoise en 2013 !» précise Denis Morin, directeur général du Centre d'entrepreneuriat Alphonse-Desjardins Shawinigan.

Les jeunes se sentent parfois plus à l'aise de lancer une entreprise en région, même si les sources de financement sont généralement plus rares. «Souvent, à Montréal, les rapports sont plus impersonnels. Les CLD demandent aux entrepreneurs de venir les voir seulement une fois leur plan d'affaires terminé. En région, ils trouvent plus d'appuis et les partenaires se connaissent mieux, donc le réseau se met en place plus facilement», témoigne Gabriel Chirita, directeur, recherche et transfert de connaissances à l'Institut d'entrepreneuriat Banque Nationale - HEC Montréal et ancien conseiller en démarrage d'entreprise en région. «Quand on a une idée, ça bouge plus vite et le réseau est plus accessible», ajoute Rina Marchand, directrice principale, contenus et innovation à la Fondation de l'entrepreneurship.

Marie-Ève Bélanger, une entrepreneure spécialisée en marketing nouvellement établie à Shawinigan, apprécie également l'esprit de bonne entente qui règne entre les entrepreneurs, même entre concurrents. «C'est une ambiance de coopétition, c'est-à-dire un mélange de coopération et de compétition. Ça se voit dans la solidarité entre les entrepreneurs, qui passe avant la concurrence.»

Ce nouveau mode de relation commerciale dicté par la réalité des régions fait partie des marques qu'impriment les jeunes entrepreneurs dans leurs milieux. Ce n'est pas la seule. «Ils commencent à modifier le visage de notre MRC. Leur dynamique est différente de celle de la génération précédente», observe Normand Gauthier.

Les empreintes sont très diverses : de l'architecture des bâtiments qui se modernise à l'entrée en force des nouvelles technologies et aux heures d'ouverture des commerces davantage calquées sur l'idéal de la conciliation famille-travail de la nouvelle génération.

Cette évolution n'est pas sans faire grincer des dents, notamment chez les anciens qui ne voient pas toujours d'un bon oeil le changement d'habitudes et d'orientation.

«Mais la population est vieillissante, on n'a pas le choix d'aller vers les jeunes, affirme M. Gauthier. De plus, la jeune génération est dynamique et fonceuse, fière de revenir en région et de contribuer à lui redonner vie.»

Cliquez ici pour consulter le dossier Ces régions qui attirent les jeunes

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