Les marchés: janvier a refroidi les investisseurs

Publié le 29/01/2010 à 16:30

Les marchés: janvier a refroidi les investisseurs

Publié le 29/01/2010 à 16:30

Les marchés sont en baisse vendredi. Photo: Bloomberg.

Les marchés nord-américains ont terminé en baisse vendredi, et ce malgré les bons chiffres de la croissance du PIB aux États-Unis et des résultats solides d’entreprises. Le recul des titres technologiques et de producteurs de ressources naturelles est particulièrement prononcé.

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À Toronto, le S&P/TSX a reculé de 179,9 points, ou 1,6%, à 11 094 points. Aux États-Unis, le Dow Jones a perdu 53,1 points, ou 0,52%, à 10 067 points. Le S&P 500 a perdu 10,7 points, ou 0,98%, à 1073,8 points, alors que le Nasdaq a chuté de 31,7 points, ou 1,45%, à 2147,3 points.

Le Département du Commerce américain a annoncé ce matin que le PIB avait crû de 5,7% sur une base annualisée au cours du quatrième trimestre. C’est beaucoup plus que ce que prévoyaient les économistes, qui attendaient 4,5%. Au Canada, Statistique Canada a rapporté que l’économie avait progressé pour un troisième mois consécutif en novembre, stimulée par les secteurs des mines, de l’énergie, et du commerce de gros.

Les géants Microsoft et Amazon ont tous les deux dévoilé des résultats trimestriels supérieurs aux attentes, ce qui est d’abord venu renforcer la confiance des investisseurs dans l’idée que les entreprises parviennent finalement à accroître leur rentabilité et leurs revenus.

Microsoft avait perdu cependant plus de 3% à la fin de la séance, car il semble que ces résultats supérieurs avaient déjà été anticipés par les investisseurs dans les semaines précédentes et étaient reflétés dans le cours de l’action.

Le vice-président aux finances de l’entreprise, Peter Klein, a aussi inquiété les marchés en indiquant lors de la parution des résultats que Microsoft attendait encore une reprise dans les dépenses en logiciels chez les entreprises.

Pour ce qui est d’Amazon, l’entreprise résistait mieux à la vague baissière chez les entreprises technologiques mais perdait tout de même 0,49% à la clôture.

Janvier refroidit les ardeurs

Le mois de janvier aura été difficile pour les marchés. Le S&P 500 a reculé de 3,7% au cours d’un mois qui est généralement un bon baromètre pour connaître la tendance du reste de l’année. Avant l’an dernier, le soi-disant baromètre de janvier a enregistré seulement cinq erreurs majeures depuis 1950, selon le Stock Trader’s Almanac.

Pour Charles Huot, directeur général, actions institutionnelles chez BMO Marché des Capitaux, on assiste en ce moment à un changement d’état d’esprit chez les investisseurs, que même des bonnes nouvelles économiques ne parviennent pas à infléchir.

«Des investisseurs s’inquiètent que la reprise vient avant tout d’une reconstitution des stocks des entreprises, et non d’une véritable reprise de la consommation», relève-t-il.

Au Canada, c’est le recul de l’euro qui fait mal en ce moment aux producteurs de ressources naturelles, selon M. Huot, car il enlève du pouvoir d’achat aux Européens. En outre, le resserrement des conditions de crédit en Asie, en particulier en Chine, laisse présager une baisse de la demande en ressources naturelles de ce côté et une réduction de la croissance, souligne M. Huot.

 

 

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