Les titres boursiers qui ont retenu l'attention cette semaine

Publié le 03/04/2020 à 13:49

Les titres boursiers qui ont retenu l'attention cette semaine

Publié le 03/04/2020 à 13:49

Par lesaffaires.com
Des courtiers sur le plancher de la Bourse de New York.

(Photo: Getty Images)

Quels titres boursiers et rapports d'analystes ont retenu l'attention cette semaine? Voici une revue de presse qui regroupe divers textes boursiers.

 

30 mars

Dans les Titres en action :

 

  • Adidas (ADS, 202,02€) reculait de 3,30 %, puisque l’équipementier sportif ne peut opérer normalement que dans trois pays, a expliqué dimanche le patron Kasper Rorsted au journal FAZ.
  • LVMH (MC, 337,30 €) était l’une des rares valeurs du CAC 40 à évoluer dans le vert lundi. Le géant mondial du luxe avait pourtant annoncé vendredi qu’il anticipait une baisse de ses ventes allant de 10 à 20 % au premier trimestre sur un an, à cause de l’épidémie de coronavirus.
  • Le groupe automobile PSA (UG, 11,76 €), qui comme le reste du secteur a mis ses usines à l’arrêt depuis plusieurs jours à cause du coronavirus, s’est dit en mesure de les faire repartir progressivement après avoir pris une série de mesures sanitaires.
  • EssilorLuxottica (EL, 98,10 €) reculait après avoir suspendu ses « investissements non-essentiels », alors que son activité se détériore dans différentes zones à mesure que s’étend la pandémie. Le groupe a également suspendu son programme de rachats d’actions annoncé mi-mars et qui devait se clore le 27 mai.
  • La compagnie aérienne EasyJet (EZJ, 552,20 £) a indiqué qu’elle allait immobiliser l’ensemble de sa flotte pour une durée indéterminée à cause de la pandémie et des nombreux pays européens en confinement.
  • La maison de prêt-à-porter de luxe Burberry (BRBY, 1278,50 £) va fabriquer des blouses non chirurgicales et des masques pour les patients dans son usine de Castleford, dans le Yorkshire, où sont normalement fabriqués ses emblématiques imperméables.

 

 

À surveiller

 

Lassonde (LAS.A, 122,50$): après une dégringolade de 57% depuis juin 2018, Frédéric Tremblay, de Desjardins Marché des capitaux, juge que le titre du producteur de jus est de nouveau un achat. Plusieurs facteurs se conjuguent pour lui faire changer d’avis, en pleine pandémie. Le producteur bénéficie actuellement d’une demande accrue de la part des consommateurs qui accumulent des réserves pendant la période de confinement.

 

Saputo (SAP, 33,02$): une hausse de 10% des revenus auprès des épiciers et autres détaillants, et un plongeon de 60% de celles aux restaurants. C’est l’énorme défi que doit relever Saputo à court terme à cause des perturbations exceptionnelles de la COVID-19. Ce scénario est le plus probable, note d’ailleurs Patricia Baker, de Banque Scotia, qui diminue son cours-cible de 48,50 à 42,50$, soit un gain potentiel de 25%.

 

Cominar (CUF.UN, 9,25$): la COVID-19 oblige le fonds immobilier à mettre de côté son plan de relance et à couper dans ses coûts pour faire face à la crise sans précédent, incluant la fermeture de tous les commerces non essentiels jusqu’au 13 avril. Le report de loyers demandé par les locataires des centres d’achat entraînera un manque à gagner à partir du 1er avril.

 

31 mars

Dans les Titres en action :

 

  • Royal Dutch Shell (RDSA, 16,01 €) a indiqué que l’impact de la COVID-19 ne serait pas encore clairement perceptible dans ses comptes du 1er trimestre. L’action bénéficiait du rebond des cours de l’or noir tout comme celle de BP (BP, 334,35 £).
  • L’Oréal est (OR, 234,50 €) est affecté par la révision à la baisse de ses ventes au premier trimestre de l’ordre de 5 % sur un an et la suspension de ses objectifs financiers annuels, dans le contexte de l’épidémie de la COVID-19.
  • Les constructeurs automobiles japonais ont fait grise mine, alors que la crise sanitaire a fait plonger leur production mondiale en février, et les pousse à suspendre aussi une partie de leur production au Japon. Toyota (7203, 6501 ¥) a lâché mardi 4,35 %, Honda (7267, 2430 ¥) 4,36 % et Nissan (7201, 357 ¥) a sombré de 7,35 %.
  • JCDecaux (DEC, 16,25 €) a annoncé « l’acquisition d’une participation minoritaire » de 23 % dans le groupe de publicité dans les transports chinois Clear Media, jusqu’ici contrôlé par Clear Channel Outdoor, son principal concurrent mondial.
  • EssilorLuxottica (EL, 97,50 €) s’est doté d’un nouveau directeur général pour Essilor, notant la nécessité d’accélérer l’intégration entre Essilor et Luxottica.
  • ArcelorMittal (MT, 8,53 €) a relancé l’activité sur son site de production de tôles d’acier de Montataire, où il va notamment approvisionner un fabricant de cercueils.
  • Le géant allemand de l’agrochimie Bayer (BAYN, 52,59€) a accepté de régler près de 40 millions de dollars pour solder un contentieux avec des plaignants américains lui reprochant la commercialisation supposée trompeuse du glyphosate après la reprise de l’américain Monsanto, selon des documents d’un tribunal américain publiés lundi.
  • Le géant publicitaire WPP (WPP, 538£) s’attend à des résultats en baisse en mars comparés à janvier et février dans les régions touchées par le Covid-19 même si son activité se normalise en Chine. Il suspend ses rachats d’actions et son versement de dividende en plus d’autres mesures d’économie pour traverser la crise sanitaire.
  • Le groupe de tabac Imperial Brands (IMB, 1453,30 £) bondissait de 10 % après avoir indiqué que ses ventes n’avaient pour l’instant pas souffert de l’épidémie de COVID-19.

 

 

À surveiller

 

Air Canada (AC., 16,08$): l’annonce d’Air Canada faite lundi de réduire sa capacité de 85% à 90% et de supprimer temporairement 16 500 emplois ne constitue pas une surprise pour Walter Spracklin, analyste chez RBC marchés des capitaux, bien que ces coupes soient plus élevées que celles de 50% annoncées précédemment. L’analyste estime que bien des questions demeurent pour le transporteur canadien, car il est difficile de prévoir combien de temps la société devra vivre avec cette capacité réduite.

 

Dollarama (DOL., 39,25$): bien que les attentes envers l’entreprise aient été révisées pour refléter les impacts de la COVID-19, bien des questions demeurent, selon Chris Li, analyste chez Desjardins marchés des capitaux. Selon lui, la grande question est de savoir dans quelle mesure la crise du coronavirus aura un impact sur les marges du détaillant, dans un environnement qui n’est pas tributaire de l’inflation.

 

Québecor (QBR.B., 30,10$): la Financière Banque Nationale abaisse son cours cible sur un an pour le titre de Québecor (QBR.B., 30,10$) à «37$, risque supérieur à la moyenne», lui qui était auparavant de «40$, risque inférieur à la moyenne». L’analyste Adam Shine dit faire preuve de prudence à l’endroit de Québecor, estimant que 10% des revenus filaires et sans-fil de Vidéotron proviennent d’entreprises, secteur qui sera plus affecté durant la première moitié de l’exercice que le résidentiel.

 

1er avril

Dans les Titres en action :

 

  • Xerox (XRX., 18,94$US) a abandonné mardi son offre de 36 milliards de dollars pour racheter le fabricant américain d'ordinateurs personnels et d'imprimantes HP (HPQ., 17,36$US), à cause de la crise économique liée à la pandémie de coronavirus.
  • Le géant pétrolier britannique BP (BP., 24,39$US) a annoncé mercredi une réduction de 25% de ses dépenses d'investissement cette année en réaction à l'effondrement des cours du brut notamment du fait de la paralysie économique causée par le coronavirus. Le patron du groupe, Bernard Looney, explique dans un communiqué que ses investissements tomberont à 12 milliards de dollars en 2020.
  • Le géant suisse de l'alimentation Nestlé (NSRGY, 102,99$US) a racheté la marque britannique d'aliments pour chiens et chats Lily's Kitchen, a-t-il annoncé mercredi sans dévoiler le montant de la transaction.

 

 

À surveiller

Dollarama (DOL, 39,04$): la société a dévoilé des résultats trimestriels qui ont dépassé certaines attentes, mais le confinement imposé par la COVID-19 affaiblit déjà les ventes, note Irene Nattel, de RBC Marchés des capitaux. L’analyste espère en apprendre plus lors de la téléconférence au sujet du statut des magasins, la tendance des ventes pour les établissements ouverts, l’impact des magasins fermés sur l’exploitation ainsi que les coûts supplémentaires à absorber pour les magasins encore ouverts.

 

Canada Goose (GOOS, 28,14$): le fabricant de parkas de luxe a perdu du lustre puisque les investisseurs doutaient déjà de ses promesses de croissance de 20% par année et de l’appétit pour ses manteaux dispendieux, avant même que la pandémie frappe initialement la Chine, puis l’Europe et l’Amérique ensuite, explique Kate Fitzsimons, de RBC Marchés des capitaux. L’analyste est toutefois confiante que la marque garde son prestige aux yeux des consommateurs.

 

TC Energy (TRP, 58,27$): la reprise des travaux de construction de l’oléoduc Keystone XL est favorable pour l’entreprise, bien qu’à court terme d’autres soucis tempéreront l’enthousiasme des investisseurs, croit Robert Kwan, de RBC Marchés des capitaux. L’aide du gouvernement albertain est bienvenue pour amener le projet à terme en 2023 et surtout minimiser les risques.

 

2 avril

Dans les Titres en action :

 

  • Le constructeur automobile américain Ford (F, 4,41$US) a annoncé jeudi avoir enregistré une baisse de 12,5 % de ses ventes de voitures neuves aux États-Unis au premier trimestre, attribuant cette chute à la pandémie de coronavirus et aux mesures de confinement l’accompagnant. C’est plus que le repli annoncé mercredi par ses concurrents GM (-7 %) et Fiat Chrysler USA (-10,4 %). Mais moins que la baisse de 14,1 % prévue par le cabinet spécialisé Edmunds.com.
  • Le groupe japonais SoftBank Group (9984, 3768 ¥) a confirmé jeudi en cours de séance avoir renoncé à racheter pour 3 milliards de dollars d’actions supplémentaires du géant américain des bureaux partagés WeWork, en raison de diverses conditions non satisfaites pour mener à bien cette opération.
  • Le patron de Boeing (BA, 130,70 $ US) a annoncé jeudi la mise en oeuvre d'un plan de départs volontaires afin de permettre au géant de l'aéronautique de faire face à l'impact de la pandémie de coronavirus et préserver l'essentiel pour préparer la reprise.
  • Le groupe aérien Lufthansa (LHA, 8€) va mettre plus de 60 % de ses salariés au chômage partiel pour faire face à la chute drastique du trafic aérien, conséquence de la pandémie de coronavirus, a indiqué le groupe jeudi. Le groupe, qui détient notamment les compagnies aériennes Austrian et Brussel Airlines, Eurowings et Swiss, est touché de plein fouet par la pandémie de coronavirus qui entraîne l’arrêt quasi-total du trafic aérien dans plusieurs régions.

 

 

À surveiller

 

Uni-Sélect (UNS: 4,59$): la société a annoncé mercredi qu’elle procédait à la mise à pied temporaire d’environ la moitié de ses employés et la fermeture temporaire du tiers de ses sites en raison de la pandémie de COVID-19. Cela a fait réagir l’analyste de Desjardins, Benoît Poirier, qui a abaissé son cours cible sur un an à 7,25$, lui qui était de 15$ auparavant. M. Poirier réitère toutefois sa recommandation de «conserver» le titre.

 

Shopify (SHOP., 345,85$US): sans grande surprise, Shopify a annoncé qu’elle retirait ses prévisions pour l’exercice 2020 pour refléter l’incertitude entourant la durée et la magnitude de la crise sanitaire liée à la COVID-19. «S’il y a du positif qui ressort du communiqué émis par l’entreprise, c’est que les résultats du premier trimestre de l’exercice 2020 n’ont pas été affectés par la crise, eux qui ont bénéficié d’un bon momentum en janvier et en février», écrit l’analyste Richard Tse, de Banque Nationale Marchés financiers.

 

Corus Entertainment (CJR.B., 2,51$): l’entreprise de divertissement Corus entertainment a dévoilé mercredi des résultats financiers relativement conformes aux prévisions pour le deuxième trimestre de son exercice 2020, tout en y allant d’une mise à jour de ses activités en lien avec la crise de la COVID-19. Les revenus ont été légèrement inférieurs aux prévisions, alors que le bénéfice d’exploitation et le bénéfice net ont dépassé les attentes. Le trimestre s’est terminé le 28 février, avant le début de la crise.

 

3 avril

Dans les Titres en action :

 

  • Disney (DIS) a annoncé jeudi qu'elle allait mettre en oeuvre des mesures de chômage technique en raison de la pandémie de coronavirus qui l'a contraint à fermer ses parcs d'attraction et cesser la plupart de ses activités jusqu'à nouvel ordre. D'après la presse spécialisée, la division des «parcs, expériences et produits» de Disney emploie quelque 177 000 personnes au total dans douze parcs d'attraction, une multitude d'hôtels et une compagnie de croisières.
  • Google, filiale d'Alphabet (GOOGL) va publier à partir de vendredi des statistiques issues des données de localisation de ses utilisateurs dans le monde, afin d'aider les pouvoirs publics à évaluer l'efficacité des mesures de distanciation sociale contre la COVID-19.
  • Le géant suédois du prêt-à-porter Hennes et Mauritz (H&M), dont les ventes ont chuté de 46% en mars, prévoit un deuxième trimestre «déficitaire» à cause de l'épidémie de coronavirus, qui l'a obligé à fermer les trois-quarts de ses boutiques. «Chaque jour, nous devons fermer des magasins et la situation devient de plus en plus éprouvante», a expliqué Helena Helmersson, PDG du groupe.

 

 

À surveiller

BCE (BCE, 55,56$): comme quoi aucune entreprise n’est immunisée contre les dommages économiques de la COVID-19, Adam Shine, de la Financière Banque Nationale, s’attend à ce que BCE retire son aperçu annuel en vue du dévoilement des résultats du premier trimestre, le 7 mai.

 

Boralex (BLX, 24,61$): quatre projets de Boralex ont été retenus en France dans sept appels d’offres menés par le ministère de la Transition écologique et solidaire, pour un taux de succès de 70%, indique Bill Cabel, de Desjardins Marchés des capitaux. Il s’agit cette fois de deux projets solaires et de deux projets éoliens.

 

Brookfield Asset Management (BAM.A, 41,24$): la chute des marchés financiers et de la valeur d’une foule d’actifs obligent Neil Downey, de RBC Marchés des capitaux, à revoir à la baisse la valeur intrinsèque de la société de portefeuille. L’analyste juge que le géant est toujours aussi bien positionné qu'avant à long terme, mais il reconnaît que la crise actuelle diminue la valeur de plusieurs filiales, ainsi que les honoraires que Brookfield prélève sur l’actif en gestion.

 

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