Mesdames, êtes-vous des tigresses qui s'ignorent?

Publié le 11/01/2012 à 09:29, mis à jour le 12/01/2012 à 13:23

Mesdames, êtes-vous des tigresses qui s'ignorent?

Publié le 11/01/2012 à 09:29, mis à jour le 12/01/2012 à 13:23

Résultat? Passionnant! Si, si… Les femmes ont parié beaucoup plus gros que les hommes. «Nous considérons que le fait de miser une grosse somme est révélateur d’un désir de gagner. Et nous entendons par «désir de gagner» l’étape supérieure à celle de la simple «volonté de gagner», que nous avons tous plus ou moins quand nous jouons à un jeu ou participons à une compétition sportive», indiquent les deux chercheurs chinois dans leur étude.

Le désir de gagner, c’est quand on veut à tout prix l’emporter sur les autres, c’est quand on est disposé à se battre bec et ongles pour surpasser ses adversaires, c’est quand rien – absolument rien – ne compte plus que la victoire. C’est ce qui distingue le champion du sportif. C’est ce petit plus qui fait toute la différence dès lors qu’il est question de vaincre ou perdre.

Bien entendu, MM. Ong et Zhuoqiong ne se sont pas contentés des résultats bruts, en comparant les mises des hommes et des femmes. Loin de là. Ils ont été les premiers étonnés par leur trouvaille et, de peur d’avoir commis une bourde quelque part, ont scruté à la loupe toutes les données de leur expérience. Ils ont, entre autres, regardé si d’autres facteurs pouvaient expliquer un tel résultat, comme la possibilité que des étudiants d’une université aient plus l’esprit de compétition que ceux des autres. Ils ont également effectué différents calculs économétriques pour vérifier la solidité de leur méthodologie. Et à force de creuser, ils ont fait une autre découverte!

En effet, ils ont constaté que hommes comme femmes pariaient plus gros quand ils savaient qu’ils étaient en compétition contre une femme que contre un homme. C’est-à-dire que leur désir de gagner semblait exacerbé par le simple fait de savoir que leur adversaire était une femme. Impressionnant, n’est-ce pas? Auriez-vous cru cela possible avant cette étude? Pas sûr…

Les deux chercheurs chinois se sont mis à gamberger, songeurs qu’ils étaient face à cette nouvelle trouvaille contre-intuitive. Et des exemples tirés du quotidien leur sont venus en tête : dans le film Le Diable s’habille en Prada (2006), on assiste à la lutte sans merci entre deux femmes ambitieuses, jouées par Meryl Streep et Anne Hathaway ; dans Lolita malgré moi (Mean Girls, 2005), dont l’une des vedettes est Lindsay Lohan, des lycéennes rivalisent de méchanceté pour supplanter les autres ; et dans la télésérie Rome de HBO, où sévissent deux manipulatrices immorales, Atia, la nièce de César, et Servilia, la mère de Brutus et l’amante de César, ennemie jurée d’Atia.

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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