Avez-vous conscience que vous êtes une marque?

Publié le 07/04/2014 à 07:09

Avez-vous conscience que vous êtes une marque?

Publié le 07/04/2014 à 07:09

Un concept qui donne une autre vision de soi... Photo: DR

Aujourd'hui, on parle de "capital humain" au lieu du vieux "ressources humaines", de "marque employeur" au lieu de "recruteur", ou encore de "gestion de soi-même" au lieu de "carrière". Ça, vous l'avez sûrement déjà noté, comme moi, avec peut-être même un petit sourire sarcastique en coin à force de se demander à quoi cela pouvait bien rimer.

Découvrez mes précédents billets

Rejoignez-moi sur Twitter

Mon livre : Le Cheval et l'Âne au bureau

Effet de mode? Ou au contraire, nuances de taille? Je me suis sérieusement posé la question, et j'en suis arrivé à me dire que tout cela n'était pas innocent. Ces variations linguistiques révèlent, en fait, une évolution de taille, même si elle est encore difficilement perceptible. Laquelle? Eh bien, l'air de rien, nous sommes tous, vous comme moi, en train de devenir… des marques!

J'ai eu la confirmation de cette intuition à la lecture d'une étude intitulée The company they keep: How human brand managers and their social nertworks shape job market outcomes. Une étude qui est le fruit du travail de trois professeurs de marketing : César Zamudio, de l'Université d'État de Kent (États-Unis); Julie Guidry Moulard, de l'Université Louisiana Tech à Ruston (États-Unis); et Angeline Close, de l'Université du Texas à Austin (États-Unis).

Les trois chercheurs– spécialisés en marketing, notez-le bien – se sont demandé ce que l'on verrait au juste si l'on regardait les personnes sur le marché du travail non pas comme des individus quelconques, mais plutôt comme des marques individuelles. Cette idée a priori surprenante leur est venue après avoir remarqué combien les vedettes actuelles (cinéma, sport, etc.) étaient devenues non plus des personnes, mais des marques ambulantes.

Prenons un exemple. Il me suffit de vous dire "Brad" ou "Angelina" pour envoyer une série de codes et de références préétablies à votre cerveau, bien malgré vous. Et ce, tout comme je peux le faire en vous disant "Apple" ou "Nespresso". Pas vrai? Du coup, les trois chercheurs se sont dit que ce qui se produisait pour les vedettes pourrait bien se produire, à plus petite échelle, pour chacun de nous, dès lors que nous nous affichons sur le marché du travail. Et ils ont tenu à le vérifier.

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

Blogues similaires

L’exclusion des cadres des casinos du droit à la syndicalisation serait constitutionnelle

L’Association des cadres de la Société des casinos du Québec a déposé une requête en accréditation syndicale en 2009.

Les salutations de Jacques Ménard... ainsi que les miennes

Édition du 30 Juin 2018 | René Vézina

CHRONIQUE. C'est vraiment la fin d'une époque chez BMO Groupe financier, Québec... et le début d'une nouvelle. ...