Si TD était une banque américaine

Publié le 30/05/2012 à 14:34, mis à jour le 30/05/2012 à 14:49

Si TD était une banque américaine

Publié le 30/05/2012 à 14:34, mis à jour le 30/05/2012 à 14:49

Toutefois, avant d'acheter un titre, on doit estimer sa valeur intrinsèque, et aussi comparer les différentes banques disponibles dans le grand univers des financières. Il serait peut-être hasardeux de juxtaposer les données d'une banque canadienne avec celles d'une banque américaine, étant donné qu'elles sont régies par des organismes et des lois différents. Néanmoins, présumons pendant un instant que la banque TD effectue la majorité de ses opérations aux États-Unis. Comment pourrions-nous la comparer à Wells Fargo, par exemple?

Bien que Wells Fargo détienne un portefeuille de prêts deux fois plus élevés, omettons la différence de taille, qui ne constitue pas un facteur déterminant à nos yeux. En premier lieu, nous observons le rendement sur l'équité sur plusieurs années, afin d'obtenir une idée de la rentabilité. Les dix dernières années nous indiquent qu'il s'agit de deux banques très rentables. Ensuite, le taux des prêts douteux nous aident à déterminer la qualité des prêts. Dans le cas de la TD, on peut difficilement se prononcer. En l'absence d'une correction immobilière, nous n'avons aucun indice à ce sujet. Nous ne connaissons pas les conséquence d'un éventuel effondrement du prix des maisons au Canada.

Nous pouvons toutefois utiliser les réserves mises de côté en prévisions de pertes futures. La TD affiche un taux d'environ 0,6%, alors que ce même taux atteint des niveaux beaucoup plus élevés pour Wells Fargo (2,5%). Évidemment, on peut facilement justifier les réserves élevées par la présence de nombreux prêts douteux suite à la crise. Cependant, un coup d'oeil aux états financiers des quelques années antérieures révèle que Wells Fargo avait l'habitude de mettre de côté beaucoup plus de provisions en cas de pertes, même en temps normal.  

À propos de ce blogue

Patrick Thénière et Rémy Morel sont associés et gestionnaires de portefeuille chez Barrage Capital, une firme montréalaise de gestion d'actifs. www.barragecapital.com

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