Pétrole: la tempête


Édition du 08 Novembre 2014

Pétrole: la tempête


Édition du 08 Novembre 2014

Le Fonds monétaire international estime que l'Arabie saoudite a besoin d'un baril à environ 84 $ US pour que le budget du pays soit équilibré. D'autres pays, comme le Venezuela et l'Iran, ont besoin d'un prix plus élevé. La maison Edgecrest Capital note que le coût d'un certain nombre de projets de sables bitumineux au Canada ou de pétrole de schiste aux États-Unis est autour de 80 $ US le baril.

On le voit, il y a quelques motifs pour que les prix ne descendent pas beaucoup plus bas. À 80 $ US le baril, la croissance de la production américaine et canadienne devrait être freinée. Plus bas, l'Arabie serait forcée de procéder à des compressions budgétaires importantes.

Pendant ce temps, une majorité d'analystes estiment que les cours actuels des titres pétroliers tablent sur un prix du pétrole d'environ 80 $ US à 85 $ US le baril (Brent).

Dit autrement, la valeur des actions semble alignée sur ce qui pourrait être un prix plancher à long terme et, conséquemment, être également à un prix plancher.

On se garderait de soutenir qu'à court terme, la descente est terminée. Les craintes d'une inaction de l'OPEP pourraient s'intensifier à l'approche de sa réunion du 27 novembre. Lorsque la panique s'installe, il n'est pas rare de voir le marché donner dans l'excès.

À long terme, le risque semble cependant limité. Et il est probable que l'on assistera dans le futur à des problèmes d'interruption ou de reprise économique qui, pour un temps, redonneront de l'élan au secteur.

À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

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