iNovia lance son Fonds de croissance II de 450M$US

Publié le 16/03/2021 à 10:05

iNovia lance son Fonds de croissance II de 450M$US

Publié le 16/03/2021 à 10:05

Par Denis Lalonde
Patrick Pichette, Dennis Kavelman et Chris Arsenault

Les associés d'iNovia Patrick Pichette, Dennis Kavelman et Chris Arsenault. (Photo: courtoisie)

L’entreprise d’investissement en capital risque iNovia Capital lance un second fonds de croissance de 450 millions de dollars américains (560 millions de dollars canadiens) pour aider de 10 à 12 entreprises à cette étape de leur plan de développement.

Investissement Québec, la Caisse de dépôt et placement du Québec, le fonds de fonds Kensington, le Fonds de solidarité FTQ, BMO et Northleaf Capital Partners ont notamment investi dans l’aventure avec iNovia.

Le fonds investira dans des entreprises technologiques en croissance œuvrant dans des domaines comme les services financiers, la santé, le commerce, l'avenir du travail et le voyage. La clôture du fonds porte à plus de 1,5 milliard de dollars américains le total de capital sous gestion d'Inovia.

Le Fonds de croissance iNovia II est lancé un peu plus de deux ans après le premier fonds du genre, qui totalisait 400 millions de dollars américains.

Avec ce nouveau fonds, la société souhaite répliquer la même formule qui est d’investir dans des entreprises novatrices aux ambitions internationales basées surtout au Canada, mais également aux États-Unis et en Europe.

Le premier fonds a notamment investi dans les entreprises Lightspeed (LSPD, 90,17$), AppDirect, Sonder, Hopper, AlayaCare, WorkJam, Forward, Snapcommerce et Symend.

Le nouveau fonds de croissance est dirigé par les trois mêmes associés que le premier, soit Chris Arsenault, Dennis Kavelman (ex-directeur de l'exploitation de Research in Motion, devenue BlackBerry) et Patrick Pichette (ex-chef de la direction financière de Google).

«Le fonds de croissance 1 va extraordinairement bien. Nos entreprises sont en bonne santé financière et nous avons des capitaux en réserve pour les aider à réaliser des acquisitions avant d’éventuelles entrées en Bourse», raconte Chris Arsenault, associé directeur chez iNovia, qui rappelle que l’objectif de l’entreprise est d’obtenir un rendement de 3 à 5 dollars pour chaque dollar investi.

M. Arsenault soutient que l’objectif du deuxième fonds de croissance sera de répliquer la stratégie déployée pour le premier fonds il y a deux ans.

«La pandémie de COVID-19 a accéléré le développement de certaines entreprises. On s’est ramassé avec un taux de croissance plus important que ce qui était prévu à la fin de 2020. Nous avons alors pris la décision de réduire de 12 à 10 le nombre d’entreprises en portefeuille pour leur réserver les capitaux restants», raconte M. Arsenault.

Pour investir dans de nouvelles sociétés, iNovia a donc lancé les discussions pour lancer un second fonds de croissance et a réussi à récolter 450M$US en quelques mois. «Nous avons refusé plusieurs centaines de millions de dollars américains. Si nous avions continué jusqu’à 600M$US, par exemple, ça aurait forcé un changement dans la construction du portefeuille et des investissements dans une quinzaine d’entreprises, ce qui aurait nécessité de nouveaux partenaires. Avec les ressources en place, nous avons préféré conserver la même formule», dit-il.

 

Sans le Fonds de croissance I, Lightspeed aurait été vendue

Chris Arsenault explique qu’iNovia préfère procéder à des co-investissements avec ses partenaires financiers, plutôt que d’investir beaucoup d’argent seule, lorsque vient le temps de soutenir la croissance des entreprises en portefeuille. «Ça nous permet de financer des rondes de 150 millions de dollars américains même si nous investissons seulement 25 à 50 millions de nos propres capitaux. Cette stratégie nous permet de jouer dans les grandes ligues», dit-il.

À son avis, cette stratégie a même permis d’éviter la vente de l’entreprise de solutions de paiement Lightspeed à des intérêts étrangers, et au passage de conserver un siège social à Montréal.

«Sans le Fonds de croissance I, Lightspeed aurait été vendue à une tierce partie. On a eu un co-investisseur qui voyait l’occasion de vendre à un bon prix en 2017. Ça aurait été un autre succès québécois vendu pour plusieurs centaines de millions de dollars. Au lieu de ça, on a structuré une ronde de financement de 207M$ avec la Caisse de dépôt et d’autres investisseurs et on a racheté la participation d’Accel Partners» affirme Chris Arsenault.

Voilà selon lui un exemple concret de l’importance d’avoir des capitaux locaux pour investir dans la croissance des entreprises d’ici.

 

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