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Target déclare forfait, plombée par la faible attractivité de ses magasins auprès des Canadiens. La société américaine qui devait changer le paysage du commerce du détail après l’acquisition des baux des magasins Zellers aura finalement fait chou blanc.
La nouvelle de l’arrêt des opérations canadiennes, annoncée jeudi matin avant l’ouverture de la Bourse, affecte près de 17 600 employés dans 130 magasins au pays. Elle mènera à la dépréciation d’actifs de 5,4 G$US.
Depuis 2011, la division canadienne du détaillant a cumulé près de 2 G$US en pertes opérationnelles. Malgré la taille de la dépréciation, les investisseurs semblent apprécier la décision. L’action prend 5,25% à 78,23 $US sur le marché hors cote, trente minutes avant l’ouverture des marchés.
Il s’agit de la première décision majeure du nouveau pdg, Brian Cornell, qui a pris le relais l’an dernier après une fraude massive de données confidentielles et la déception des opérations canadiennes qui auront durement ébranlé l’entreprise. « Nous ne pouvions pas mettre en place un plan réaliste qui nous aurait ramenés à la rentabilité avant 2021, a déclaré le principal intéressé dans un communiqué. C’est une décision difficile, mais c’était la bonne décision. »
Rappelons que Target avait fait une entrée fortement médiatisée au Canada. En 2011, elle achète 220 baux de magasins Zellers au détaillant La Baie pour près de 1,8 G$. La Baie aura par la suite fermé ce qui restait de Zellers.
De nombreux observateurs du secteur du commerce de détail prédisaient alors que l’arrivée de Target aurait un impact majeur sur l’environnement d’affaires en augmentant la concurrence et en exerçant une pression sur les prix. De Metro à Jean Coutu, tous ont dû commenter la nouvelle afin de rassurer quant à leur capacité de concurrencer un nouveau joueur populaire chez nos voisins du sud alors que l’endettement des ménages limite leur capacité à consommer davantage.
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