Il sera bientôt interdit de fabriquer et de vendre des foyers et des poêles à bois qui ne respectent pas les dernières normes environnementales.
Le ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs (MDDEP) vient de déposer un projet de règlement qui devrait permettre de réduire drastiquement la pollution atmosphérique associée à ce type de chauffage, en croissance au Québec. Les appareils certifiés par l'Association canadienne de normalisation (ACNOR) ou l'Environment Protection Agency des États-Unis émettent jusqu'à dix fois moins de particules fines et trois fois moins d'autres contaminants que les appareils de chauffage conventionnels. Ces appareils seraient responsables de plus de 40 % des particules fines au Québec, selon le MDDEP.Les particules fines irritent les voies pulmonaires et aggravent les maladies cardiorespiratoires. Un poêle à bois non certifié émet autant de particules fines qu'une voiture durant une année…en seulement neuf heures !
Entre 1987 et 2000, le nombre de logements utilisant le chauffage au bois a bondi de 60 %, pour attendre environ 150 000. Le MDDEP a signalé son intention d'inciter les propriétaires actuels de poêles et foyers à les changer pour des appareils certifiés, sans toutefois préciser comment. Une concentration de résidences qui chauffent au bois peut donc avoir un impact sur la santé des résidents, explique le MDDEP, qui précise que la fumée est également présente à l'intérieur des maisons.
Outre les particules fines, le chauffage au bois émet du monoxyde de carbone (CO), les composés organiques volatils et les oxydes d'azote, entre autres. L'Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) applaudit le geste de Québec : "Québec s'attaque à l'une des sources importantes de pollution de l'air en hiver. C'est une mesure élémentaire, efficace et pertinente", a déclaré monsieur André Bélisle, président de l'AQLPA.
Pour aller plus loin :
Communiqué
Chauffage au bois