Du foie gras québécois... avec la touche française


Édition du 08 Novembre 2014

Du foie gras québécois... avec la touche française


Édition du 08 Novembre 2014

Par Claudine Hébert

Benoit Cuchet, directeur, Rougié Amériques

Avant 2008, les produits français de la maison Rougié étaient presque inexistants au Canada. En achetant la Ferme Palmex, à Marieville, la coopérative agricole et agroalimentaire française Euralis, qui détient Rougié, a radicalement changé la donne. Non seulement elle a fait grimper ses parts de marché à près de 50 % au pays, mais elle a vu ses ventes tripler en Amérique du Nord.

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La ferme de Marieville, qui élève plus de 200 000 canards à foie gras par année, soit près de 45 % de la production québécoise, emploie aujourd'hui plus de 40 personnes et fait affaire avec une trentaine de sous-traitants. «C'est le double de salariés par rapport à l'effectif au moment de l'achat», souligne Benoit Cuchet, directeur de Rougié Amériques.

En quoi la présence québécoise de la maison Rougié a-t-elle eu un effet bénéfique sur les ventes ? «D'abord, elle nous a permis d'offrir un produit frais à nos clients», souligne Benoit Cuchet. En effet, entre la production et l'arrivée dans les restaurants ainsi qu'en épicerie, le transport par bateau pouvait prendre près de deux semaines. «La production de Marieville se trouve à moins de 35 minutes de Montréal et à moins de 6 heures de New York, nos principaux marchés», signale Benoit Cuchet.

Être présente au Québec a surtout permis à la coopérative française d'adapter son foie gras à la réalité du marché des consommateurs de ce côté-ci de l'Atlantique. «En Amérique du Nord, le foie gras est principalement consommé au restaurant, où il est servi poêlé sous forme d'escalopes. Pour répondre à ce mode d'utilisation qui exige des foies plus dodus, nous avons dû produire des foies d'une taille moyenne de 600 grammes. En France, où le foie gras est plutôt servi froid, préparé en terrine ou au torchon, les chefs exigent des foies gras pesant 50, voire 100 g de moins», explique le directeur.

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