Les libraires canadiens s'opposent à la venue d'Amazon au Canada

Publié le 09/03/2010 à 14:26

Les libraires canadiens s'opposent à la venue d'Amazon au Canada

Publié le 09/03/2010 à 14:26

Par La Presse Canadienne

Amazon n'a actuellement qu'une présence virtuelle au Canada. Photo : DR

L'Association canadienne des libraires invite le gouvernement fédéral à rejeter la demande du géant américain de la vente en ligne Amazon, qui désire s'installer au Canada.

Le président de l'Association, Stephen Cribar, a transmis une lettre au ministre du Patrimoine James Moore, dans laquelle il dit croire qu'il n'y va pas dans le meilleur intérêt de la culture canadienne d'ouvrir la porte à la propriété étrangère dans la sphère culturelle.

M. Cribar ajoute que la venue d'Amazon aurait un impact dévastateur sur les libraires indépendants et présenterait une menace grave pour les industries culturelles.

Amazon a récemment soumis au gouvernement fédéral une demande pour créer "une nouvelle entreprise canadienne" qui serait exploitée par Amazon Fulfillment Services Canada. Il s'agit vraisemblablement d'un entrepôt à partir duquel Amazon pourrait distribuer les produits achetés sur son site, sans avoir recours à un service d'expédition.

Amazon n'a actuellement qu'une présence virtuelle au Canada, depuis le lancement en 2002 du site Amazon.ca. Mais son éventuelle présence physique est assujettie à une multitude d'examens, en plus de susciter l'inquiétude de plusieurs.

M. Cribar rappelle que les libraires indépendants ont toujours joué un rôle de premier plan dans la promotion des auteurs canadiens et de la culture canadienne, et qu'il s'agit-là de valeurs auxquelles ne comprend rien un géant américain du Web.

M. Cribar estime aussi que la venue d'Amazon au Canada contreviendrait à la Loi sur Investissement Canada.

Il écrit que la Loi sur Investissement Canada exige que les investissements étrangers dans le secteur de l'édition et de la distribution de livres doivent être compatibles avec les politiques culturelles canadiennes.

M. Cribar ajoute que l'arrivée de géants sur des marchés locaux canadiens, sous le couvert de ce qu'il appelle de "faux" partenariats canadiens, aurait un impact dévastateur sur une industrie qui emploie de vrais amateurs de lecture.

 

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