Bombardier: encore des mises à pied à venir, selon un analyste

Publié le 04/12/2009 à 11:12

Bombardier: encore des mises à pied à venir, selon un analyste

Publié le 04/12/2009 à 11:12

3030 emplois ont été perdus chez Bombardier depuis le début de l’année à cause de la chute de la demande pour les avions d’affaires. Photo : Bloomberg

Le couperet pourrait tomber encore une fois sur les employés de Bombardier aéronautique, à la faveur d’une nouvelle réduction de la cadence de production.

C’est l’avis de Cameron Doerksen, l’un des analyste les plus respectés de l’industrie. Ce dernier œuvre, depuis Montréal, pour le compte de la société de courtage Versant Partners.

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Dans une note aux investisseurs, publiée le 3 décembre, après la divulgation des résultats du troisième trimestre de Bombardier, l’analyste montréalais soulève le «risque de nouvelles réductions de la cadence de production de jets d’affaires».

À la différence de l’entreprise qui soutient avoir atteint le fond du baril, Cameron Doerksen s’attend à ce que le marché des avions régionaux et d’affaires demeure difficile, et continue de peser sur les marge bénéficiaires de Bombardier, au moins jusqu’au début de 2011.

Ce dernier s’attend à ce que les livraisons d’avions d’affaires pour la prochaine année financière chute à 138, plutôt que d’atteindre les 144 livraisons d’abord prévus.

En conséquence, l’analyste écrit que «Bombardier puisse devoir annoncer plus de nouvelle réduction de la cadence de production des avions d’affaires, possiblement aussi rapidement qu’en février.» C’est à ce moment de l’année que l’entreprise annonce traditionnellement les dernières données relative aux commandes et livraisons de son année financière.

Une série qui se poursuit

L’analyste ne parle pas de mises à pied à proprement dit, mais de baisses de production des jets d’affaires qui ont invariablement pour effet de réduire les besoins de personnel de l’entreprise.

Plus tôt cette année, le 5 février, Bombardier a réduit la cadence de production de ses avions d’affaires Learjet et Challenger. 710 personnes ont alors perdu leur emploi à Montréal et 650 autres ailleurs dans le monde.

Deux mois plus tard, le 3 avril, 1 030 employés montréalais sont mis à pied, en plus de 2 000 de leurs confrères ailleurs dans le monde, après que Bombardier ait décidé de réduire de 25% sa livraison d’avions d’affaires, plutôt que les 10% prévus.

On parle donc de 3030 emplois perdus chez Bombardier depuis le début de l’année, directement liés à la chute drastique de la demande pour les avions d’affaires.

Des livraisons et commandes en baisse

Bombardier a livré 33 avions d’affaires durant son troisième trimestre, sous les 42 livraisons d’abord prévues. Bombardier a par ailleurs surpris l’analyste avec la livraison de 27 avions régionaux durant le même trimestre, huit de plus que ses prévisions.

Au niveau des commandes, Bombardier a dû essuyer un total de 24 annulations au cours des trois derniers trimestres. Néanmoins, Bombardier a réussi à enregistrer deux nouvelles commandes durant le dernier trimestre. Une situation qui, sous toutes réserves, pourrait indiquer un rebond.

Avant la divulgation de ses résultats, jeudi matin, le titre de Bombardier avait clôturé au prix de 4,69$ à la Bourse de Toronto. À 10h26, ce matin, il se transigeait au prix de 4,59$, en baisse de 2,13% depuis la présentation des résultats, ou en baisse de 0,66% depuis l'ouverture de la séance boursière de ce matin.

 

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