Émettre des billets fiables pour combattre les faussaires

Publié le 26/05/2011 à 00:00, mis à jour le 26/05/2011 à 10:35

Émettre des billets fiables pour combattre les faussaires

Publié le 26/05/2011 à 00:00, mis à jour le 26/05/2011 à 10:35

Par Marie-Claude Morin

[Photo : Sébastien Lavallée]

Qu’ils retirent des fonds au guichet automatique ou qu’ils fassent sonner les tiroirs-caisses de leur commerce, les Canadiens veulent tous la même chose : de vrais billets. Pour s’assurer que c’est ce qu’ils reçoivent, la Banque du Canada veille au grain.

Le service de la monnaie, le plus volumineux avec ses 270 employés, est responsable de toutes les étapes du cycle de vie des billets de banque canadiens, de la conception à la destruction, en passant par la distribution et l’appui aux forces policières pour la lutte à la contrefaçon. Une lourde tâche, si on considère que 1,8 milliard de billets sont en circulation, pour une valeur totale de 53 milliards de dollars. Contrairement à ce qu’on pourrait croire en constatant la popularité croissance des paiements électroniques, le volume de billets en circulation augmente de 4 à 5 % chaque année.

Cap sur la nouvelle série

Dans les bureaux de la Banque, l’excitation est palpable : dès novembre prochain, les Canadiens découvriront la nouvelle série de billets. D’abord les 100 $, puis les 50 $ en mars 2012, suivis des 20 $, 10 $ et 5 $ d’ici la fin de 2013. En polymère plutôt qu’en papier de coton et dotés de nouveaux éléments de sécurité, ces nouveaux billets ont nécessité des années de préparation.

Immédiatement après avoir terminé la dernière série — L’épopée canadienne, émise de 2001 à 2004 — l’équipe de recherche et développement a commencé à plancher sur la suivante. Une douzaine de chimistes et d’ingénieurs travaillent en permanence sur ce qu’ils considèrent être un objet de haute technologie. La Banque ne conçoit pas elle-même les éléments de sécurité, mais ses spécialistes doivent comprendre les nouveautés et les tendances dans le marché, et juger de la fiabilité des éléments de sécurité proposés par les fournisseurs.

En parallèle, une équipe d’économistes étudie les tendances quant aux moyens de paiement utilisés au pays (argent comptant, débit ou crédit) et estime la demande future pour les différentes coupures, question de répondre le plus adéquatement possible aux besoins à venir.

Ne cherchez pas les presses d’imprimerie dans les sous-sols de la Banque. L’institution sous-traite l’impression à deux firmes externes établies à Ottawa. Elle gère toutefois la distribution des billets, en collaboration avec les institutions financières. Ces dernières viennent échanger leurs vieux billets contre des nouveaux dans des points centraux, un processus sous haute surveillance.

D’ici la mise en circulation des nouveaux billets, les employés du service des communications auront fort à faire. Répartis entre le siège social d’Ottawa et les cinq bureaux régionaux de la Banque, ce sont eux qui doivent familiariser commerçants, consommateurs, institutions financières et forces policières avec les particularités des nouveaux billets. Surtout, ils doivent s’assurer que tous distingueront les vrais des faux grâce aux multiples éléments de sécurité.

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