«Tout cela rend la zone euro extrêmement vulnérable à de nouvelles turbulences économiques ou à une poussée des taux obligataires», soulignent les deux analystes.
Une sortie de l'euro créait aussi tout un choc en Grèce, qui serait suivie par la réintroduction de la drachme, extrêmement dévaluée. Le pays serait obligé de faire défaut sur sa dette souveraine, qui serait en majeure partie libellée en euro.
Mais à plus long terme, la sortie de l'euro rendrait la Grèce plus concurrentielle, car elle lui donnerait le contrôle de sa propre devise, selon Angelo Katsoras et Pierre Fournier.
Mais le prix à payer serait lourd dans un déjà pays écorché par six année de crise économique, et dont l'ampleur est comparable à la crise subie par l'économie américaine après le krach de 1929.
Les revenus des ménages grecs ont fondu de 30% en six ans. Le taux de chômage s'élève à 26% (50% chez les jeunes). Les programmes sociaux sont en lambeaux. Depuis deux ans, les retraites ont été amputées de 40% en moyenne, et les prix des médicaments ont bondi de plus de plus de 30%, selon le Financial Times.
Une tragédie. Et les Grecs s'apprêtent à en vivre une nouvelle. Mais comment leur reprocher de vouloir brasser les cartes lors de cette élection après tant d'années de souffrance, font remarquer plusieurs analystes politiques?