Grèce: préparez-vous à une nouvelle tragédie grecque

Publié le 24/01/2015 à 09:01

Grèce: préparez-vous à une nouvelle tragédie grecque

Publié le 24/01/2015 à 09:01

Par François Normand
En 2009, les appuis combinés aux deux partis dépassaient les 70%; aujourd'hui ils ont fondu à environ 30%. Et si la tendance se maintient, c'est le parti d'extrême gauche Syriza, dirigé par Alexis Tsipras (voir la photo), qui devrait remporter l'élection, prédisent les sondeurs.

Quatre sondages publiés le 22 janvier donnaient la victoire à Syriza, et ce, avec 4,8 à 6,2 points de pourcentage d'avance sur la formation du premier ministre.

Cela dit, peu importe le gagnant, les résultats serrés qui s'annoncent montrent que l'élection «donnera vraisemblablement lieu à la formation d'un nouveau gouvernement de coalition instable», selon les deux analystes de la FBN.

Syriza dit ne pas souhaiter que la Grèce quitte l'euro. Toutefois, sa volonté de mettre fin aux politiques d'austérité - imposées par la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international - provoquera une crise avec l'Union européenne, selon Angelo Katsoras et Pierre Fournier.

«Si le nouveau gouvernement grec devait choisir de renverser les mesures d’austérité ou de décréter unilatéralement un défaut sur la dette (voire les deux), l’UE et la Banque centrale européenne (BCE) pourraient mettre fin à diverses formes d’aide actuellement offertes.»

Le cas échéant, cela provoquerait une ruée sur les banques et conduirait à l'imposition d'un contrôle sur les capitaux.

Cela dit, une sortie de la Grèce de la zone euro n'effraie plus comme durant la crise de la dette souveraine, qui a connu son apogée en 2011-2012.

Les deux analystes de la FBN soulignent que l'opinion prédominante, parmi les dirigeants de nombreux pays européens, est que la zone euro est mieux outillée pour résister au départ de la Grèce aujourd'hui que lorsque cette éventualité a été a évoquée la première fois en mai 2012.

La récente sortie de Michael Fuchs, vice-président du groupe parlementaire de l'Union chrétienne-démocrate, le parti de la chancelière allemande Angela Merkel, montre bien cet état d'esprit.

«L’époque où nous étions forcés de sauver la Grèce est révolue. Il n’y a plus de potentiel de chantage. La Grèce ne représente pas un risque systémique pour l’euro», a-t-il dit au début du mois de janvier, dont les propos étaient rapportés par l'agence Bloomberg.

Angelo Katsoras et Pierre Fournier ne partagent toutefois pas le même optimiste, car selon eux la zone euro est plus fragile et donc plus vulnérable à une éventuelle sortie de la Grèce.

Pourquoi la zone est plus vulnérable que jamais

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