John Chen est le directeur général de BlackBerry. Photo: Bloomberg

«Si nous ne parvenons pas à gagner de l'argent avec les cellulaires, je ne veux plus être dans les cellulaires». Telle est la déclaration faite hier à l'agence de presse Reuters par John Chen, le directeur général de BlackBerry. Une déclaration à laquelle il a précisé que le fabricant de cellulaires canadien avait «peu de temps pour en décider».

John Chen revenait ainsi sur ce qu'il avait déclaré à la fin de février, peu après son arrivée en poste. Il considérait alors que la fabrication de cellulaires était «stratégique» pour BlackBerry, même s'il avait été décidé en même temps un recentrage sur les services.

Cela étant, John Chen entend faire tout son possible pour renouer avec les profits en ce qui a trait à la fabrication de cellulaires. Sur son blogue personnel, il a d'ailleurs précisé ce matin que BlackBerry se donnerait une fenêtre de deux ans pour tenter de redresser la barre. Il a notamment indiqué que cela devait être possible à condition de vendre quelque 10 millions d'appareils par an. Mais au trimestre qui s'est terminé le 1er mars, ce chiffre était tombé en-dessous de la barre des 2 millions. Rappelons qu'au pic de sa gloire, BlackBerry avait vendu 52,3 millions de cellulaires durant l'exercice fiscal de 2011.

Quel avenir, dès lors, pour BlackBerry? John Chen a souligné à Reuters combien il misait désormais sur les services aux entreprises. Il a, par ailleurs, écarté l'idée de s'engager franchement sur le marché des applications de messagerie, et donc d'affronter des entreprises comme Facebook, qui a récemment déboursé 19 milliards de dollars américains pour mettre la main sur Whatsapp. «Nous n'allons pas nous attaquer à Whatsapp. Nous allons nous concentrer sur les communications sécurisées, la messagerie sécurisée", a-t-il dit.

(Avec Reuters et Bloomberg.)