BLOGUE En juillet, les ventes au detail ont grimpé de 0,5%. Première hausse depuis le mois de mars. Une bonne nouvelle, certes, mais ne sautons pas aux conclusions trop vite.
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C’est connu, juillet est le mois des soldes. Ce n’est pas pas un hasard si la consommation pointe vers le haut. Il y a fort à parier que les consommateurs ont attendu ce moment pour faire leurs achats. Évidemment, pour les détaillants, des ventes à rabais valent mieux qu’aucune vente. Mais, cela demeure des ventes à perte.
Que feront les consommateurs lorsque l’automne sera venu et les soldes passées? Les détaillants ont intérêt à avoir un plan B. En tout cas, la chaine européennes de vêtements pour femmes Mango, elle, en a un!
Le programme “Mango for Mango” permet aux clientes de retourner dans une boutique Mango tout article acheté au cours de la dernière année en échange de quoi elles obtiennent un rabais de 20% sur un nouvel article. L’art de déculpabiliser un consommateur de consommer!
À ce jour, 40 000 clientes sont inscrites au programme “Mango for Mango”.
Convaincre les consommateurs de dépenser en ce moment est délicat. Surtout lorsqu’il s’agit d’achats “frivoles” comme des vêtements. Les détaillants doivent donc se montrer créatifs et un tantinet “politiquement corrects”. Le programme de Mango fait d’une pierre deux coups: il allège à la fois la conscience (!) et la facture des clientes.
L’histoire ne dit pas ce que Mango fait des vêtements qui lui sont retournés. Ue chose est certaine, ce ne sont pas les options qui manquent : en faire don à un organisme de charité, les revendre dans des magasins à rabais, les recycler, etc. Peu importe son choix, le détaillant joue la carte du bon citoyen corporatif. Il gagne donc sur tous les tableaux: du côté de son image aussi bien que de son bilan.
Pour l’instant, ce programme n’est en vigueur que dans les boutiques espagnoles de cette chaine, elle-même originaire d’Espagne. J’encourage vivement Mango a étendre “Mango for Mango” à ses boutiques québécoises. Ceci est un commentaire totalement désintéressé, bien sûr.
Lire ici ma chronique précédente
