Davender Gupta est un coach en leadership entrepreneurial réputé qui travaille surtout dans le domaine des technologies. Son entreprise, Startup-Académie, guide les entrepreneurs dans le développement de leur modèle d’affaires, dans la mise en marché de leurs produits et dans la recherche de clients.
Établi à Québec, mais bientôt Montréalais d’adoption, « coach Davender » partage son temps entre Québec, Montréal et Ottawa. Entrevue.
Quelle place occupent les déplacements dans votre vie professionnelle ?
Je voyage beaucoup pour décrocher de nouveaux mandats, pour rencontrer des candidats, d’autres coachs et des spécialistes avec lesquels je collabore. Je fais l’aller-retour de Québec à Montréal au moins une fois par semaine, et je vais à Gatineau et Ottawa environ une fois par mois. J’ai bâti mon entreprise sur l’axe du train ! En déménageant à Montréal, je veux être au centre de cet axe pour me déplacer encore plus facilement.
Avec les outils de télécommunications dont nous disposons aujourd’hui, pourquoi est-il encore important de se voir en personne?
Le facteur humain est très important pour moi, tant avec mes clients qu’avec mes collègues. Se rencontrer avant de décider si on va collaborer, c’est essentiel. Mon travail est très axé sur le développement du leadership, sur la capacité des entrepreneurs à mobiliser leur équipe, et ça, ça passe beaucoup par le langage non verbal.
C’est particulièrement important au début de la relation : il faut se rencontrer pour apprendre à se connaître, pour établir la confiance. Ensuite, on peut communiquer par courriel ou par Skype. Je passe facilement deux heures par jour sur Skype ! Mais la qualité de la conversation est meilleure si on s’est d’abord rencontrés en personne. En plus, j’aime expliquer mes idées à l’aide de dessins sur un tableau blanc, et ça, c’est difficile par Skype...
Avez-vous une voiture ?
Oui, mais j’ai vécu pendant 10 ans à Québec sans en avoir une. J’utilisais plutôt Communauto. Je prends la voiture quand je dois rencontrer des clients en région ou si je prévois de rentrer très tard, mais si je peux l’éviter, je préfère le train ou parfois l’autobus. Le personnel du train qui part de Sainte-Foy à six heures me connaît par mon nom !
Qu’est-ce qui explique votre préférence pour le train ?
Je trouve très fatigant de conduire. J’ai fait une fois le trajet de Québec à Ottawa en voiture ; j’étais épuisé. Et c’est une perte de temps. En train, si je pars tôt, je peux dormir, puis être en pleine forme à mon arrivée. J’aime partir de Sainte-Foy à six heures et prévoir un premier rendez-vous à neuf heures à Montréal. Pour faire ça en auto, il faudrait que je parte tellement tôt pour éviter la circulation de l’heure de pointe à Montréal !
Je profite aussi des trajets en train pour accomplir des tâches que je n’ai pas le temps de faire au bureau. Le matin, je lis. Au retour, j’envoie des courriels de suivi, je termine le travail de la journée, j’envoie des documents aux clients. C’est très agréable de finaliser le travail le jour même.
Et une fois descendu du train, comment vous déplacez-vous ?
À Gatineau et à Ottawa, je me déplace en véhicule Communauto ; il y en a à la gare d’Ottawa. À Montréal, je prévois mes rendez-vous autour de la Gare Centrale ou près des stations de métro.
Votre attachement aux transports en commun vient-il aussi d’un souci pour l’environnement ?
Ce n’est pas un facteur déterminant pour moi. C’est plutôt le côté pratique. Et le confort : le train, c’est le moyen de transport qui procure le plus de confort. J’aime pouvoir enlever mes bottes et porter des souliers pendant le trajet ; j’aime avoir de l’espace.
Il faut dire que j’ai toujours été un grand amateur de train. Je voudrais en voir plus au Canada, qu’on développe des voies rapides, que les trains de passagers n’aient plus à laisser passer les trains de marchandises. Et je serais prêt à payer plus cher pour ça !
Avez-vous des trucs pour être productif pendant vos déplacements ?
J’ai beaucoup d’habitudes ; ça m’aide à être efficace. Dans mon sac de travail, j’ai toujours mon portable, ma tablette électronique, mes écouteurs antibruit, mon thermos de thé. J’ai une façon de tout disposer, toujours la même, qui fait que j’arrive à être productif dès que je suis installé. Ma place dans le train devient une extension de mon bureau.
J’ai aussi mes habitudes avant le départ : j’arrive à l’avance, je m’arrête au salon affaires pour lire le journal et me préparer à monter à bord. Puis, j’ai mon rituel de fin de journée : vers 16 h 30, je vais au bar d’un hôtel proche de la gare prendre un verre avec un collègue, pour « connecter » et relaxer pendant une heure avant de reprendre le train. Je ne pourrais pas faire ça si je devais conduire pour rentrer à Québec !
