Albert Dang-Vu, fondateur de Mirego, développe ses relations… en personne

Publié le 03/03/2016 à 07:43

Par VIA Rail

Albert Dang-Vu, fondateur et PDG de Mirego, une firme spécialisée en développement d’applications et de plateformes numériques (LaPresse+ et Bell Télé Fibe figurent parmi leurs clients), fait chaque semaine la navette entre Montréal et Québec pour rencontrer clients et employés. Mais comme le temps, c’est de l’argent, l’entrepreneur a déployé quelques astuces pour optimiser au maximum le temps passé à se déplacer. Entrevue.

Pourquoi vous déplacez-vous ?

Mirego a des bureaux à Québec et à Montréal, ainsi qu’un pied-à-terre à Palo Alto, en Californie. Presque chaque semaine, je me déplace entre Montréal et Québec, essentiellement pour prendre le pouls des équipes de travail et pour être sur le terrain avec eux. Occasionnellement, je me rends aussi à l’étranger pour développer des affaires. Depuis deux ans, je suis allé à peu près partout dans le monde !

Comment vous déplacez-vous ?

Si on fait exception de l’avion pour les destinations internationales, je dirais que de 70 à 80 % de mes déplacements se font en train. Le reste du temps, j’utilise la voiture. En dernier recours, si je ne peux pas faire autrement, je prends l’autobus. Mais je trouve que ce n’est pas très confortable et que l’espace manque pour travailler, contrairement au train, où je peux me concentrer, et même me reposer. J’aime la simplicité du train : on sait quand on part et quand on arrive !

Ce n’est pas le cas avec la voiture ?

Il y a toujours des impondérables sur la route. Je ne me déplace jamais en auto pendant l’hiver, car il y a trop de risques de retard dus à la météo et aux conditions routières. Le reste de l’année, quand j’utilise la voiture, j’en profite pour faire des appels. Je m’arrête aussi à Drummondville pour « clencher » quelques courriels... Mais de façon générale, la conduite automobile est plus épuisante que le train.

En 2016, pourquoi est-il encore important de rencontrer vos contacts face à face ?

Pour moi, c’est important de rencontrer les équipes de travail. Bien sûr, nous avons aussi des réunions par vidéoconférence, mais celles-ci sont généralement formelles. Sur place, l’interaction avec les personnes est très différente, on sent davantage le côté humain. J’aime savoir comment se portent les membres de mon équipe, ce qu’ils ont fait le week-end dernier, bref, jaser de tout et de rien avec eux. En tant que chef d’entreprise, je veux qu’ils sachent que je suis là pour les soutenir et qu’ils n’ont qu’à me faire signe en cas de besoin.

La deuxième raison qui motive mes déplacements, ce sont les clients. On peut faire du démarchage à distance, bien sûr, mais rien ne vaut le contact humain. Je veux voir la réaction de mon client quand je lui parle. Le clavardage, le téléphone, la vidéoconférence, tous ces moyens permettent de communiquer, mais pas d’entretenir une relation. C’est certain que le contact de personne à personne est toujours d’actualité en 2016, et je pense qu’il le sera toujours.

Y a-t-il des désagréments liés aux déplacements fréquents ?

Outre la perte de temps, ce sont clairement les contraintes sur la vie familiale. Je suis père de jeunes enfants et ils me manquent quand je suis sur la route. Malheureusement, on n’a pas encore trouvé le moyen de faire des câlins virtuels ! Quant aux déplacements à l’étranger, ce sont les décalages horaires qui sont les plus difficiles à supporter. On perd aussi beaucoup de temps à l’aéroport et aux douanes, ainsi que dans la navette vers l’hôtel ou le lieu de rendez-vous.

Rêvez-vous à la téléportation ?

C’est sûr ! En même temps, quand on y pense, c’est important d’avoir des moments de solitude, et c’est ce que les déplacements permettent. On peut se concentrer ou se détendre, et c’est important dans une journée. La téléportation nous permettrait d’enfiler les réunions à gauche et à droite en un rien de temps, mais en fin de compte, je ne suis pas sûr que ce serait très productif !

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