Laurent Maisonnave, président de Seevibes, partage ses conseils de voyageur d’affaires

Publié le 31/03/2016 à 09:12

Par VIA Rail

Laurent Maisonnave, fondateur de Seevibes, le premier fournisseur de données intelligentes pour le ciblage publicitaire sur les réseaux sociaux, est régulièrement appelé à voyager au Canada, aux États-Unis ou en Europe, où ses nombreux clients sont disséminés.

Résolument technophile, l’entrepreneur de 40 ans et père d’un enfant a néanmoins compris que les relations d’affaires sont avant tout des relations humaines. Entrevue avec un bourlingueur conscient des limites de la vidéoconférence…

Quel est votre critère numéro un lorsque vous voyagez ?

Que ça me coûte le moins cher possible  ! Je préfère rencontrer un client deux fois en classe économique plutôt qu’une fois en formule tout confort. C’est un effort que je me fais un devoir de fournir. En tant que président de ma propre entreprise, je prêche par l’exemple. Il n’y a que lors de déplacements en train que je me permets de voyager en première classe. Et encore, ce n’est qu’occasionnellement. Sinon, je ferais exploser mon budget annuel qui, à environ 30 000 $ par année, tous types de transport confondus, est déjà assez élevé.

Que faites-vous du confort ?

Il ne faut pas confondre confort et luxe. Le second, par définition, est superficiel. Quand on voyage beaucoup, comme moi, on veut optimiser son temps et se consacrer à ses dossiers. C’est pourquoi je m’assure d’avoir minimalement un siège et une surface de travail à ma disposition. Ça, et la capacité de me restaurer quand je le veux. C’est d’ailleurs là un des avantages du train. Par moments, on se sent un peu comme au restaurant, ce qui n’est vraiment pas désagréable.

Quelles sont les destinations que vous visitez le plus souvent ?

À partir de Montréal, je prends souvent la route de Toronto, d’Ottawa ou de Québec pour des séjours de 24 à 48 heures, rarement plus. Lors de ces déplacements « courtes distances », j’utilise principalement l’autobus, le train et, lorsque l’aéroport est situé près du centre-ville, comme c’est le cas à Toronto, l’avion. Pour mes longs déplacements à New York, San Francisco, Vancouver, Paris ou Londres, j’opte systématiquement pour l’avion. Je voyage minimalement une fois par mois.

Vous comptez parmi vos clients quelques-unes des entreprises les plus avancées sur le plan technologique. Pourquoi ne pas les rencontrer virtuellement ?

Parce qu’une relation d’affaires, c’est d’abord une relation entre des individus. Oui, il y a des dossiers qui peuvent avancer lors de vidéoconférences ou par l’échange de courriels. Toutefois, il y en a d’autres, souvent les plus importants, qui nécessitent des rencontres en personne pour débloquer. Si je ne m’étais jamais déplacé à Toronto et San Francisco pour rencontrer les gens de Facebook et de Twitter, je n’en serais pas où j’en suis aujourd’hui. Il en va de même avec mon équipe établie en Europe. Je dois aller les voir pour m’assurer qu’ils restent motivés et pour leur faire sentir que malgré l’océan qui nous sépare, je suis derrière eux, prêt à les soutenir.

Quels sont vos trucs pour optimiser vos déplacements ?

J’essaie de me limiter à un seul bagage que je garde avec moi dans l’avion plutôt que de le mettre en soute. Lors des longs déplacements, j’économise ainsi une heure à l’aller et une autre heure au retour. Aux États-Unis, j’utilise une carte Nexus, qui me permet d’accélérer considérablement les passages aux frontières. Sinon, je me dote des applications mobiles des compagnies ferroviaires et d’aviation afin d’être tenu au fait des changements d’horaire. Et je programme à l’avance toutes les étapes de mon voyage dans mon agenda électronique pour pouvoir me concentrer sur autre chose le jour venu.

Vous arrive-t-il tout de même des mésaventures lors de vos déplacements ?

Ça m’arrive chaque année, parfois même à plusieurs reprises. Les correspondances d’avion ratées à cause de retards, les caprices de Dame Nature : les pépins sont inévitables et sont malheureusement indissociables des déplacements d’affaires.

Voyager est-il un aspect gratifiant de votre travail ?

Ce l’était au début, mais ce l’est beaucoup moins aujourd’hui ! Même si j’aime ce que je fais, j’aurais parfois envie de voyager pour le plaisir plutôt que pour affaires. De plus, la distance avec ma famille et mes amis est difficile à supporter par moments. Cela dit, voyager fait partie intégrante de mon travail et je ne m’en plains pas.

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