Frédérick Marullo, cofondateur de Cinco, a un deuxième bureau… en classe affaires

Publié le 24/03/2016 à 08:30

Par VIA Rail

Frédérick Marullo est cofondateur, vice-président exécutif et chef de la création de Cinco, une firme de marketing interactif spécialisée dans la gestion de commandites et dans le développement de campagnes qui intègrent le monde réel et le monde virtuel.

L’homme d’affaires doit voyager régulièrement entre les quatre bureaux de l’entreprise – Montréal, Toronto, New York et Seattle – en plus de conjuguer les nombreux déplacements essentiels à la supervision de campagnes nationales. Il nous parle de sa vie… active.

La mobilité est critique dans vos fonctions, n’est-ce pas ?

Je passe beaucoup de temps à faire la navette, surtout vers Toronto. Rencontres de partenaires, réunions avec les clients, supervision de projets en cours, prospection de nouveaux clients… Je dois être sur place et interagir en personne pour la plupart de mes responsabilités.

Quel mode de transport privilégiez-vous dans vos déplacements ?

Je prends l’avion pour aller dans l’ouest du Canada, bien entendu, mais pour mes déplacements vers Toronto, je choisis le train avant tout. Six heures pour avancer mes dossiers, sans interruption, en étant confortablement installé en classe affaires : je ne considère pas cela comme une perte de temps ! En plus, la gare est à trois minutes de marche de chez moi, le train me mène directement au centre-ville, et on arrive toujours à l’heure.

J’ai calculé la différence entre ce même trajet en avion, et en fin de compte, quand on calcule le taxi jusqu’à Dorval, l’attente pour le vol et la marche à travers l’aérogare, le déplacement prenait à peine une heure de moins… et il était loin d’être agréable ou productif.

Vous devez aussi voyager avec vos équipes de travail. Cela influence-t-il la sélection du mode de transport ?

Il arrive que nous prenions plusieurs voitures, si nous partons par exemple une dizaine de jours avec beaucoup de matériel pour un événement, mais autrement, nous réservons un quatuor dans le train qui nous permet de nous asseoir à quatre autour d’une table pour une séance de travail très efficace. On peut alors travailler sur un dossier et s’y consacrer entièrement pendant quatre ou cinq heures… un luxe difficilement réalisable au bureau, puisqu’en raison de mes responsabilités, je suis constamment sollicité de part et d’autre.

En tant que dirigeant d’une firme de marketing interactif, vous devez être à la fine pointe de la technologie. Pensez-vous que celle-ci éliminera un jour tous ces besoins de déplacements ?

Au bureau, tout le monde est équipé d’un iPad, d’un portable et d’un téléphone intelligent. Tous nos dossiers, nos programmes de gestion de projet et de gestion de budget sont sur des plateformes collaboratives en ligne. En somme, n’importe qui peut travailler de n’importe où.

Nous avons aussi tous accès à un système de vidéoconférence, en plus des traditionnels courriels et téléphones, pour entrer en communication avec nos clients. Tout ça pour dire que nous sommes équipés high tech et que nous valorisons l’utilisation de la technologie au quotidien, mais je suis d’avis que ces outils, aussi développés soient-ils, ne remplaceront jamais une rencontre en personne.

Pourquoi ?

D’abord, à cause de la nature de nos activités. Quand on planche sur un projet de commandite pour un client d’envergure, il faut au minimum se rendre sur les lieux de l’événement pour trouver la stratégie la plus appropriée, puis retourner sur place pour superviser sa mise en œuvre.

C’est important d’investir dans la relation avec le client. Il n’est pas question de se limiter à une simple relation de fournisseur. Après tout, nos clients font affaire avec nous pour des stratégies d’engagement… l’engagement fait partie de notre métier ! Ils nous disent d’ailleurs régulièrement qu’ils nous perçoivent comme une extension de leur équipe, et même que nos employés en viennent à se prendre pour le client. Par là, je veux dire par exemple que l’équipe qui travaille sur la marque Ford s’investit au point de penser d’abord comme Ford. Ce degré d’engagement se construit sur une base relationnelle, qui elle se développe en partie par des rencontres en personne.

Quant au développement des affaires, il n’y a rien de mieux qu’une rencontre pour instaurer un climat de confiance, la base essentielle d’une relation d’affaires efficace. Jamais une vidéoconférence ne remplacera une poignée de main !

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