Carlos Godoy, vice-président d’Impact Affaires publiques, éteint les feux d’un océan à l’autre

Publié le 18/02/2016 à 07:07

Par VIA Rail

200 jours sur 365. En 2015, c’est le nombre de nuits que Carlos Godoy, vice-président d’Impact Affaires publiques pour la région du Québec, a passées ailleurs que dans son lit en raison du travail. Gestion de crise, relations avec les médias, tactiques, conseils, positionnement d’un enjeu auprès des élus partout au Canada… Même à notre époque, la technologie ne remplace pas les rencontres en personne, surtout quand on traite de sujets délicats. Entrevue.

Pourquoi la mobilité est-elle importante dans votre travail ?

Notre firme se spécialise en relations publiques et gouvernementales. Même si une grande partie de notre travail consiste en recherche, réflexion et rédaction, et qu’il peut donc se faire de n’importe où, il repose tout de même en grande partie sur les contacts humains. Mon choix de communication avec la clientèle dépend nécessairement du contexte. Dans l’urgence, il est plus rapide de décrocher le téléphone, mais en général, rien ne vaut une rencontre en personne. Parfois, c’est carrément une obligation, comme un témoignage devant une commission parlementaire.

En moyenne, quelle est la durée de vos déplacements ?

Il n’est pas rare que je fasse des allers-retours Montréal-Québec ou Montréal-Ottawa, et ces déplacements ne sont même pas inclus dans les 190 à 200 nuits passées dans un hôtel pour le travail. Le Canada est le deuxième plus vaste pays du monde, alors les déplacements d’une province à l’autre, et même d’une ville à l’autre, prennent beaucoup de temps. Lorsque je vais à Toronto, par exemple, j’y passe quelques jours pour tenter de rencontrer le plus de clients et de parties prenantes possible et ainsi de rentabiliser le déplacement.

Quel moyen de transport utilisez-vous le plus souvent, et pourquoi ?

Je privilégie le train dans la très grande majorité de mes déplacements, lorsque celui-ci dessert l’endroit où je dois me rendre, notamment à Québec et à Ottawa, à moins qu’un client ne me demande de l’accompagner en voiture… je cède alors par solidarité ! Comme je dois me déplacer souvent, je ne peux me permettre de perdre du temps en raison de la congestion sur les ponts, ou encore de m’arrêter pour déjeuner et prendre un café. En train, je n’ai pas à me soucier de ces éléments et je peux travailler en même temps de façon confortable, envoyer des courriels, signer des documents importants, lire mes journaux, etc. Chaque heure du jour est utile. Par contre, le train ne se rend pas partout non plus. Chaque personne doit trouver la bonne combinaison entre l’avion, le train, la voiture et les transports en commun pour être le plus efficace possible.

Quels avantages recherchez-vous lorsque vous vous déplacez ?

Outre le confort, la tranquillité d’esprit et la fiabilité, la flexibilité et la compatibilité avec mon horaire sont pour moi des aspects non négligeables. Il faut aussi que le moyen de transport que j’utilise me prenne le plus près possible de mon point d’origine et me dépose aussi le plus près de ma destination. S’il fallait que j’ajoute 45 minutes de taxi à mon voyage en train pour me rendre au centre-ville de Montréal ou au cœur du Vieux-Québec, ce serait totalement contre-productif.

La connectivité est un autre élément primordial. En train, on y accède assez bien, mais l’Internet sans fil sur la route connaît des ratés ; les entreprises de télécommunications ont encore du chemin à faire de ce côté ! Plusieurs segments à la campagne souffrent d’ailleurs du syndrome de l’appel coupé. À la longue, on finit par le savoir. On peut prévenir les clients, par exemple, qu’à partir du nord de Trois-Rivières, durant le trajet de Montréal vers l’Abitibi, on sera hors connexion jusqu’à destination.

Quels sont vos trucs pour ne pas avoir l’impression d’être toujours dans vos valises ?

Il vient un moment où on développe d’excellents réflexes de résilience. Pour ma part, quand je me rends dans une ville donnée, je tente d’utiliser le même moyen de transport et de séjourner dans le même hôtel. Ainsi, même si je ne suis pas à la maison, je me sens un peu comme chez moi. Le personnel finit par me reconnaître et par connaître mes préférences. Ce sont parfois de petits détails, mais dans l’ensemble, cela finit par améliorer l’expérience générale.

Il faut aussi savoir lorsqu’on en a assez. Par exemple, en octobre dernier, j’avais atteint ma limite et j’en avais assez d’aller à l’hôtel, alors j’ai préféré regrouper toutes mes rencontres dans la même journée à Ottawa et revenir le soir même à Montréal…

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