Le TSX, un potentiel Nasdaq du Nord?


Édition du 23 Mai 2015

Le TSX, un potentiel Nasdaq du Nord?


Édition du 23 Mai 2015

Coup d'oeil sur quelques titres technos

CGI (GIB.A, 53,21 $)

Quelque trois ans après avoir mis la main sur son homologue britannique Logica pour 2,8 G$, CGI a prouvé qu'elle est capable de prendre de grosses bouchées. Jason Donville, pdg de Donville Kent Asset Management, croit d'ailleurs que la société montréalaise est prête à faire une acquisition : «Je pense que la direction va procéder à une acquisition dans les 12 à 18 prochains mois, et ce sera quelque chose de majeur», entrevoit le gestionnaire de portefeuille. Valérie Cecchini, vice-présidente et gestionnaire de portefeuille chez Groupe Investors, aime le titre pour les mêmes raisons : «C'est clair que CGI a une stratégie de croissance et qu'il y a encore beaucoup d'occasions de consolider le secteur», soutient-elle. Jason Donville, du reste, soutient qu'il achèterait le titre même sans la perspective d'une acquisition majeure, en raison du prix du titre et de la discipline financière de sa direction. Avec un ratio cours/bénéfice de 18, le titre se négocie plus cher qu'IBM (14), mais moins cher qu'Accenture (20) ou Cognizant (26).

Constellation Software (CSU, 498,23 $)

Constellation Stoftware a fait son appel public à l'épargne en 2006, mais elle est passée sous l'écran radar jusqu'à tout récemment. Il faut dire que l'entreprise torontoise n'a pas de produit phare, cette dernière étant littéralement constituée d'une constellation de petits éditeurs de logiciels spécialisés que l'entreprise a acquis au fil des ans. Valorisée à plus de 10 G$, elle fait désormais partie des plus grandes valeurs technos canadiennes, un titre improbable pour une entreprise dont la valorisation était d'à peine 360 M$ lors de son introduction en Bourse. Malgré son ratio de cours/bénéfice de 71, Jason Donville, pdg de Donville Kent Asset Management est enthousiaste face aux perspectives : «Elle est la meilleure pour déployer son capital au Canada, soutient le gestionnaire de portefeuille. La société croît de 30 % par année et j'estime qu'elle va maintenir la cadence.» L'investisseur note également que Constellation Software vient d'émettre des titres de dettes, ce qu'il interprète comme un signe que la société se prépare à une acquisition majeure.

Cisco (CSCO, 29,76 $ US)

Cisco fait partie des dinosaures du secteur américain des technologies, un statut qui explique sans doute en partie son ratio cours/bénéfice relativement faible de 17. L'autre partie s'explique par la concurrence. En effet, Cisco a maintenant des concurrents redoutables, comme Juniper Networks dans le secteur de l'équipement de réseautage et VMWare, qui vise à remplacer par une solution logicielle plusieurs des composantes vendues à fort prix par Cisco. Or, Valérie Cecchini, gestionnaire de portefeuille chez Groupe Investors, considère que les investisseurs surestiment la menace posée par VMWare à court terme. «On est au début d'un cycle de mises à jour dans le secteur des centres de données d'entreprises et Cisco est très bien positionnée sur ce marché. Les grands centres de données ont encore besoin de quelqu'un qui offre un service intégré comme Cisco.» Valérie Cecchini n'attend toutefois rien du départ de John Chambers, pdg historique de Cisco, puisqu'il demeurera président exécutif de l'entreprise et que son successeur, Chuck Robbins, est associé à la stratégie actuelle de Cisco.

Fiserv (FISV, 81,46 $ US)

Fiserv est un fournisseur de solutions technologiques desservant les institutions financières. Malgré un ratio cours/bénéfice de 27, l'entreprise retient l'intérêt de Mark Lin, gestionnaire de portefeuille chez Gestion d'actifs CIBC, en raison de la stabilité de ses revenus et de ses perspectives de croissance. «Ce que nous aimons de ce titre c'est sa constance et le taux de renouvellement de ses contrats. La plupart des clients restent, car les coûts de transitions sont très élevés dans ce secteur.» Selon Mark Lin, Fiserv serait bien positionnée pour profiter de l'importance grandissante des applications mobiles dans le secteur des finances. En effet, les institutions financières sont nombreuses à vouloir lancer des applications mobiles de paiement ou de gestion de comptes bancaires, et Fiserv offre plusieurs solutions clé en main pour y parvenir.

Apple (AAPL, 130,19 $ US)

Apple a beau avoir la valorisation boursière la plus élevée du monde, difficile de qualifier son titre de dispendieux. À moins de 16 fois les bénéfices, le titre du géant de Cupertino demeure abordable aux yeux de plusieurs. Mark Lin, gestionnaire de portefeuille chez Gestion d'actifs CIBC, aime le titre parce que le fabricant de l'iPhone est en quelque sorte en situation de monopole grâce à son système d'exploitation mobile iOS, qui continue d'être la plateforme de choix des développeurs mobiles : «Les nouvelles introductions de produits vont très bien et, contrairement à Samsung, qui utilise Android, Apple est dans une classe à part, car aucun autre fabricant de téléphones ne peut utiliser iOS.» Mark Lin considère que l'entente intervenue entre Apple et China Mobile, le plus important opérateur mobile en Chine, commence à porter ses fruits : «Ils commencent à vendre beaucoup de téléphones en Chine ; c'est un marché au potentiel énorme pour l'entreprise», soutient M. Lin.

IBM (IBM, 173,06 $ US)

Le titre d'IBM a été malmené au cours des derniers mois, mais cela n'empêche pas Valérie Cecchini, gestionnaire de portefeuille chez Groupe Investors, de l'aimer. À 14 fois les bénéfices, le doyen des titres technos semble peu cher. «Les attentes sont basses et la valorisation l'est tout autant», lance Valérie Cecchini, gestionnaire de portefeuille chez Groupe Investors. Pénalisée parce qu'elle peine à faire la transition vers l'informatique en nuages, IBM ne fait pas pour autant du surplace. Depuis qu'elle a fait l'acquisition du fournisseur d'hébergement en nuages Softlayer en 2013, la société a su rester concurrentielle face aux offres de Microsoft, d'Amazon et de Google. Elle a aussi massivement investi dans Watson, son logiciel d'intelligence artificielle offert sous forme de service en ligne. «Je pense qu'IBM a fait des pas dans la bonne direction, mais ce sont souvent des histoires qui prennent plusieurs années à mûrir, explique Mme Cecchini. Ce n'est pas sexy comme idée, mais si on est patient, c'est un titre qui devrait bien faire.»

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