Le TSX, un potentiel Nasdaq du Nord?


Édition du 23 Mai 2015

Le TSX, un potentiel Nasdaq du Nord?


Édition du 23 Mai 2015

Au-delà d'Omers Ventures, c'est toute l'industrie du capital de risque canadien qui a fait des pas de géant depuis le début de la décennie. La mise sur pied du fonds de fonds Teralys en 2009 par la Caisse de dépôt et placement du Québec, le Fonds de solidarité FTQ et Investissement Québec a indéniablement contribué à cet essor.

Teralys, qui a aujourd'hui 1,5 M $ sous gestion, a en effet permis l'émergence d'une toute nouvelle génération de fonds au Québec, dont Real Ventures et Tandem Expansion. Beyond The Rack et Lighspeed, deux candidates crédibles à une éventuelle introduction en Bourse, font partie des start-up québécoises qui ont bénéficié de ce nouvel argent.

En 2014, c'est 1,9 milliard de dollars en capital de risque qui ont été injectés dans des start-up canadiennes, par rapport à 1,04 G $ en 2009. «Je pense que ces dernières années, il y a eu une maturation de ces sociétés privées techno qui, aujourd'hui, sont assez matures pour faire un premier appel public à l'épargne», affirme Valérie Cecchini.

Une bulle techno à l'horizon ?

Il est indéniable que l'essor des technos en Bourse a créé un contexte favorable aux appels publics à l'épargne dans le secteur. Toutefois, il est légitime de se demander si les sommets atteints par le Nasdaq et certains titres technos canadiens ne sont pas le symptôme d'une nouvelle bulle.

«Quand je regarde le secteur techno au Canada, ça ne me paraît pas excessif, lance Valérie Cecchini. C'est sûr qu'au courant des 12 derniers mois, il y a eu un gros rattrapage, mais de 2008 à 2014, je dirais que ça a été une longue traversée du désert pour ces sociétés-là.»

Jason Donville, pdg de Donville Kent Asset Management, croit pour sa part que la montée des titres technos canadiens ne fait que commencer : «Je pense que les cours boursiers de ces actions vont croître aussi rapidement au cours des 12 prochains mois qu'ils ont crû au courant des 12 derniers», lance le gestionnaire de portefeuille, qui possède notamment des titres comme CGI et Constellation Software.

Selon lui, si certains titres sont surévalués, le marché n'est pas aussi vulnérable qu'à l'époque de la bulle de l'an 2000. «Durant la bulle, les titres technos étaient des concepts qui ne faisaient pas de bénéfices, alors qu'aujourd'hui, nos titres technos préférés génèrent des bénéfices robustes, soutient Jason Donville. Alors, maintenant, l'enjeu en est un avant tout de valorisation.»

Jason Donville n'investit que dans les sociétés technos dont le ratio cours/bénéfice est raisonnable. Même s'il dit admirer Kinaxis, son cours boursier l'a amené à passer son tour, tout comme il passera son tour lors de l'introduction en bourse de Shopify : «Nous avons étudié la documentation, et la société semble superbe, mais elle trop chère», note-t-il.

Même son de cloche chez Valérie Cecchini, qui estime que le secteur techno en Amérique du Nord demeure abordable. Par contre, elle reconnaît que certains de ses sous-secteurs, comme les biotechnologies et l'informatique en nuage, sont chers : «Il y a un risque pour ces entreprises-là, car il faut qu'elles soient capables de gérer les attentes. Il faut qu'elles continuent à croître et à prouver que leur marché est en expansion.»

À la une

Apple autorise un programme de rachat d'actions de 110G$US

Il y a 42 minutes | AFP

D'autres détails suivront.

Bourse: Wall Street rassurée par la Fed

Mis à jour il y a 28 minutes | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto a quant à elle progressé de plus de 90 points.

Bourse: les gagnants et les perdants du 2 mai

Mis à jour il y a 48 minutes | LesAffaires.com et La Presse Canadienne

Voici les titres d'entreprises qui ont le plus marqué l'indice S&P/TSX aujourd'hui.