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Les investisseurs resteront sur leurs gardes ce vendredi avant des chiffres sur l'emploi aux États-Unis, tout en surveillant la mise en place du gouvernement populiste en Italie et un scrutin en Espagne. Sera également suivie de près  l'instauration par les États-Unis d'importants droits de douane sur l'acier et l'aluminium importés d'Europe, du Canada et du Mexique.

Contexte

La Bourse de New York a terminé dans le rouge jeudi après l'annonce d'importantes taxes américaines sur l'acier et l'aluminium importés d'Europe, du Canada et du Mexique, une décision aussitôt suivie de mesures de rétorsion ravivant le spectre d'une guerre commerciale.

Washington a imposé jeudi de forts tarifs douaniers sur l'acier et l'aluminium en provenance de l'Union européenne, mais aussi du Canada et du Mexique, les deux principaux partenaires commerciaux des États-Unis.

Tous les pays frappés ont promis de riposter, Ottawa annonçant par exemple des taxes sur 16,6 milliards de dollars canadiens (12,8 mds USD) de produits américains.

«Tout ce qui porte atteinte au libre-échange a tendance à faire monter les prix et à faire baisser la productivité. Dans une économie dont la croissance n'est pas encore à 3%, cela représente un pas dans la mauvaise direction», a estimé Jack Ablin, responsable des investissements pour Cresset Wealth Advisors.

La réaction des marchés est toutefois selon lui restée assez mesurée car «cette administration fait maintenant face à un problème de crédibilité dans le mesure où ils changent sans cesse de position», et les investisseurs voient dans ses dernières décisions «surtout une tactique de négociation». 

«Le secrétaire américain au Commerce Wilbur Ross a déjà souligné que les discussions se poursuivaient et le marché estime sans doute que des concessions vont être faites vu le poids et la force des États-Unis dans le commerce mondial», a aussi avancé Gregori Volokhine de Meeschaert Financial Services.

À l'étranger

L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a fini en repli de 0,14% vendredi, les craintes d'une guerre commerciale revenant sur le devant de la scène, mais la baisse a été freinée par un léger mieux du côté du yen. A l'issue des échanges, l'indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé 30,47 points à 22.171,35 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a au contraire gagné 0,10% (+1,72 point) à 1.749,17 points.

Malgré les inquiétudes sur le commerce, le taux de change dollar/yen est redevenu un peu plus favorable, le billet vert valant 109,12 contre 108,75 yens jeudi au moment de la clôture. Ces mouvements favorisent l'achat d'actions de groupes exportateurs.

La Bourse de Hong Kong aen légère hausse vendredi, aidée par une clarification de la situation politique en Italie, mais Shanghai reculait sur fond de craintes de guerre commerciale entre les États-Unis et leurs alliés.

À l'agenda

En Chine, l'activité du secteur manufacturier a poursuivi sa robuste progression en mai, au même rythme qu'au mois précédent.

Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker reçoit le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi (horaire à confirmer)

Réunion des ministres des Finances du G7 et des gouverneurs des banques centrales sur le thème «Investir dans la croissance économique qui profite à tout le monde».

Aux États-Unis seront publiés les chiffres du chômage et de l'emploi pour le mois de mai, les dépenses de construction en avril et l'indice ISM d'activité dans l'industrie de mai.

Titres en actions

Parmi les titres en action ce matin, la Banque Laurentienne tient une conférence téléphonique concernant ses résultats du deuxième trimestre. Suivez les autres titres qui font bouger les investisseurs ce matin en cliquant ici.