Paperasse : cette fois pourrait être la bonne, selon les patrons

Publié le 17/01/2012 à 18:22, mis à jour le 17/01/2012 à 20:05

Paperasse : cette fois pourrait être la bonne, selon les patrons

Publié le 17/01/2012 à 18:22, mis à jour le 17/01/2012 à 20:05

Les trois grandes organisations patronales se disent optimistes quant à la mise en application de la plupart des 63 recommandations du Rapport sur la simplification réglementaire et administrative ¬ le Rapport Audet ¬ rendu public lundi par le ministre du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation du Québec, Sam Hamad.

Ce n’est pas le premier exercice du genre depuis 15 ans à vouloir s’attaquer avec la meilleure volonté du monde à la lourdeur administrative que subissent des entreprises. Mais les résultats sont mitigés parce que la volonté politique a manqué. Que voulez-vous : réduire la paperasse des entreprises n’a jamais suscité la passion des électeurs!

PLUS : Paperasse: Québec doit faire plus pour réduire le fardeau

Mais cette fois, les employeurs sont plus optimistes. D’abord et surtout parce que le Groupe de travail sur la simplification réglementaire et administrative, présidé par Michel Audet, ancien ministre libéral du Développement économique et régional et ancien ministre des Finances, a impliqué dès le début plusieurs ministères et organismes réglementaires.

«Ça risque de se transformer en résultats», lance Martine Hébert, vice-présidente Québec de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI). Et le fait que le ministre Hamad n’ait pas tardé à annoncer la mise sur pied d’un comité de suivi du rapport nourrit l’optimisme de Mme Hébert.

Comme la FCEI et les Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ), le Conseil du patronat du Québec (CPQ) a participé activement au groupe de travail de M. Audet. Donc, aucune surprise à la lecture du rapport.

S’il croit lui aussi que le Rapport Audet est promis à un plus bel avenir que les rapports précédents ¬ Lemaire et Dutil - Yves-Thomas Dorval, président du CPQ, regrette que le groupe de travail se soit penché seulement sur l’administration réglementaire et non sur l’adoption de règlements comme telle.

«Pendant qu’on discute sur les façons de réduire les coûts de la réglementation, le gouvernement n’arrête pas d’adopter de nouveaux règlements, explique M. Dorval. Cela dit, le Rapport Audet est un bon pas en avant.»

De son côté, Simon Prévost, président des MEQ, estime que le Rapport Audet marque un changement de philosophie par rapport aux exercices semblables précédents. «J’ai senti cette fois une plus grande volonté des ministères et des organismes réglementaires de s’améliorer, de devenir plus transparents.Et cette volonté devrait profiter aux entreprises», prévoit M. Prévost.

 

 

 

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