Le potentiel et les risques... de cinq cas de redressement


Édition du 12 Septembre 2015

Le potentiel et les risques... de cinq cas de redressement


Édition du 12 Septembre 2015

Par Dominique Beauchamp
TransForce (Tor., TFI, 22,12 $)

TransForce doit déjouer la conjoncture

Dans une industrie déjà impitoyable, une conjoncture moins bonne que prévu empêche encore une fois le camionneur montréalais TransForce de profiter de la stratégie de consolidation de son grand patron, Alain Bédard. Résultat : son action a perdu 27 % de sa valeur depuis son sommet annuel en mars.

Pour faire patienter ses actionnaires et leur donner du rendement, TransForce rachète activement ses actions, verse un dividende de 3 % et rembourse sa dette, gonflée par ses nombreuses acquisitions.

Une majorité d'analystes croient toujours à l'éventuel revirement du chef de file du transport et de la logistique, mais ceux-ci tempèrent leurs attentes.

«Le recul du pétrole fait souffrir sa division de camionnage de l'Ouest canadien et celle du transport d'appareils de forage aux États-Unis. Or, TransForce se retire du forage et devrait éventuellement bénéficier de la meilleure tenue de l'économie américaine et de l'effet de la chute du huard sur les exportations canadiennes», dit l'analyste Cameron Doersken, de la Financière Banque Nationale, qui a réduit son cours cible de 32 à 30 $ en juillet.

Il faut dire que la société multiplie les tactiques pour relever ses marges et son rendement du capital investi dans l'espoir d'être revalorisée en Bourse.

TransForce se diversifie, élimine des concurrents, vend des activités moins rentables et réduit sans cesse ses coûts.

La société poursuit aussi ses acquisitions en série avec l'achat en juin du fournisseur américain de services de livraison du dernier kilomètre, Hazen Final Mile, qu'elle intégrera à sa division Dynamex.

Cameron Doersken s'attend aussi à ce que la société vende sa division de gestion de déchets d'ici la fin de l'année et à ce qu'elle essaime celle du transport par camion de lots partiels, en 2016, afin de mettre leur valeur en relief.

«Ses flux de trésorerie fournissent un bon point d'appui au titre, en attendant que les conditions économiques s'améliorent et que ses activités pétrolières perdent de leur influence sur ses résultats. En prime, la vente de la division des déchets et de celle du transport de lots partiels offre un potentiel supplémentaire», croit Maxim Sytchev, de Marchés des capitaux Dundee.

Fadi Chamoun, de BMO Marchés des capitaux, est moins indulgent que ses collègues en émettant un cours cible de 26 $. Il doute que son action soit revalorisée étant donné la conjoncture et son endettement élevé.

Gain depuis trois ans : + 28,5 % Recul en 2015 : - 25,1 % Rendement du dividende : 3,0 % Ratio cours/bénéfice 2015 : 11,8 fois

Source : Bloomberg

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