À surveiller: CGI, Canopy Growth et Rogers Communications

Publié le 31/05/2022 à 10:25

À surveiller: CGI, Canopy Growth et Rogers Communications

Publié le 31/05/2022 à 10:25

Par Denis Lalonde

Canopy Growth (WEED, 6,15$): le pétard est encore mouillé

«Nous pensons que Canopy Growth fera face à d’autres difficultés, alors que les dépenses élevées combinées à des investissements optionnels ont tendu son bilan financier, tandis que ses résultats opérationnels ont reculé considérablement et devront s’améliorer plus que prévu pour atteindre le seuil de rentabilité», écrit d’emblée John Zamparo, analyste chez Marchés des capitaux CIBC.

Ce dernier estime que certains actifs de Canopy ont de la valeur, mais que l’entreprise a bâti une stratégie qui mise sur une légalisation aux États-Unis, où les perspectives se sont assombries.

«Le titre se négocie à un ratio de 4,7 fois ses revenus prévus pour l’exercice 2023, ce qui est plus dispendieux que pour d’autres entreprises du secteur», dit-il. À son avis, une telle valorisation est particulièrement questionnable étant donné la dégradation de ses données financières.

John Zamparo souligne que l’objectif de l’entreprise de dégager un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) positif d’ici la fin de l’exercice 2024 allait être très difficile à atteindre.

Selon lui, l’entreprise se dirige vers un BAIIA négatif de 425 millions de dollars (M$) pour l’exercice 2024, alors qu’elle planifie des initiatives de réduction de coûts totalisant 150 M$, ce qui constitue seulement 35% des efforts nécessaires pour atteindre le point d’équilibre.

«Même si la société devait atteindre des marges bénéficiaires très élevées de 50%, il faudrait un taux de croissance annuel composé des revenus de 50% et aucune nouvelle dépense générale et administrative pour atteindre la cible. Cela semble hautement improbable», calcule-t-il.

L’analyste juge que la vente de segments actuellement non rentables, comme les activités de vente au détail, pourrait aider Canopy, mais que la société se priverait d’un marché qui progresse de 25% par année.

Il souligne que le bilan financier autrefois enviable de l’entreprise avec des réserves de 4,1 milliards de dollars en banque, s’est transformé en une dette de 135 M$ aujourd’hui. Cela soulève à son avis beaucoup de questions.

John Zamparo réitère sa recommandation de «sous-performance» sur le titre de Canopy Growth et abaisse son cours cible sur un an, qui passe de 6,50 $ à 5 $, selon un ratio valeur d’entreprise/revenus de 3 fois.

 

Rogers (RCI.B, 64,95 $): entente avec le Bureau de la concurrence du Canada

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