Banque Royale (RY, 131,03$) : un bon début d’année
La Banque Royale a publié mercredi de bons résultats pour son premier trimestre de l'exercice 2024 selon Gabriel Dechaine, analyste à la Financière Banque Nationale.
RBC a publié un bénéfice par action (BPA) ajusté de 2,85 $, contre une estimation du FBN de 2,94 $, mais il note que le BPA n’exclut pas les charges du FDIC américain, organisme responsable de la sécurité des dépôts, qui a eu un impact de -0,08 $ par action.
Une bonne partie des bons résultats de la Banque Royale peut être attribuée au retour à la rentabilité de sa filiale américaine City National Bank
La filiale est en mode redressement, ce qui comprend l’amélioration des contrôles de gouvernance et de risque, étant donné que les exigences règlementaires ont augmenté en même temps que son bilan qui a plus que doublé depuis son acquisition.
RBC a souligné les améliorations apportées à son leadership et à ses systèmes et personnel de conformité. La banque s’attend à une rentabilité continue en 2024, avec une accélération en 2025 lorsque certains de ces investissements seront revus à la baisse.
Après une année au cours de laquelle les dépenses de RBC ont connu une croissance à deux chiffres, le premier trimestre de 2024 a marqué un important tournant.
En excluant la charge de la FDIC, l’analyste de la FBN estime que la croissance des dépenses a été de 4% en glissement annuel, ce qui a entraîné un levier d’exploitation de -1%.
La banque a prévu une croissance des dépenses de base faible ou moyenne pour le reste de l’année, un résultat qui impressionne Gabriel Dechaine étant donné que la plupart des synergies découlant de l’acquisition de HSBC Canada ne seront réalisées qu’au début de l’exercice 2025.
Dans l’hypothèse d’un environnement favorable à la croissance des revenus, l’analyste pense que RBC pourrait afficher les indicateurs d’exploitation et d’efficacité les plus impressionnants cette année comparé à ses compétiteurs.
Le ratio de fonds propres de catégorie 1 sous forme d’actions ordinaires (CET1) de 14,9% de RBC était supérieur aux prévisions. La direction prévoit maintenant un ratio CET1 de 12,5%, excluant l’acquisition de HSBC pour 2024.
La Banque a également éliminé le rabais sur son programme de réinvestissement des dividendes.
Gabriel Dechaine réitère sa recommandation de «surperformance» sur le titre et maintient son cours cible de 148 $.
Matthieu Hains