Un pont signature pour Montréal

Publié le 27/09/2013 à 14:36

Un pont signature pour Montréal

Publié le 27/09/2013 à 14:36

BLOGUE. Vous connaissez sans doute des gens qui, de retour de séjours à Chicago, Barcelone ou Boston, vous ont exprimé leur enthousiasme, voire une certaine extase, à propos du patrimoine de ces villes, de la présence d’œuvres d’art dans les rues, de la splendeur des immeubles et des ponts remarquables conçus par de grands architectes. Pourtant, quand on se met à rêver que Montréal assume un rôle similaire, le discours change radicalement : « trop cher, trop compliqué, pas adapté à notre climat ! »

Hier un collectif de 150 leaders montréalais, et pas les moindre, a lancé un mouvement en faveur d’un concours international visant à offrir un ouvrage d’architecture et d’ingénierie à la métropole québécoise, une véritable œuvre patrimoniale. Lisez les réactions sur les sites d’informations : la nuance n’est pas au rendez-vous, bien des gens rejettent déjà un tel projet, futile, inutile, fastueux à leurs yeux. J’ai envie de dire à ces mêmes personnes : ne venez pas vous plaindre que Montréal n’attire pas de nouveaux projets, de nouveaux résidents, de nouveaux emplois et des sièges sociaux d’entreprises en croissance. Montréal a besoin de redorer son blason et cela passe par la créativité, le patrimoine et la culture. Les principaux candidats à la mairie de Montréal semblent l’avoir compris d’ailleurs.

Dans le même esprit, la semaine dernière, j’ai participé et contribué à l’organisation d’une « chasse à l’art public » autour de la Place des arts. Avec des guides du Bureau d’art public de la Ville de Montréal, plus de 70 jeunes professionnels montréalais ont eu l’occasion de découvrir des œuvres d’arts en suivant un parcours original. On a vu des œuvres qui appartiennent à la ville, à des entreprises comme Domtar, à des institutions comme le Musée d’art contemporain (MAC) ou à la Place des arts. Dans tous les cas, ces œuvres appartiennent à notre vive-ensemble : leur présence embellissent, surprennent, interrogent et distinguent l’espace urbain.

L’artiste de réputation internationale Geneviève Cadieux était là pour partager l’histoire de son œuvre « La voie lactée » qui illumine le toit du MAC. Geneviève Cadieux expliquait que la Ville de Montréal avait fait don d’une de ses photos au métro de Paris. Chaque jour, des milliers d’usagers du métro parisien fréquentent cette œuvre et pourtant, jamais elle n’a été abimée ou dégradée. Je crois qu’il y a une raison toute simple : on ne détruit pas ce qui nous est utile !

Un mot pour finir et vous souhaitez un excellent week-end des Journées de la culture, dans les petits villages comme dans nos villes, la créativité s’anime, profitez-en !

Sébastien Barangé est directeur des Communications et Affaires publiques de CGI. Co-Président de artsScène Montréal (Business for the arts) et siège à plusieurs conseils d'administration d'organismes culturels et d'éducation. 

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