Les progrès se sont alors vite fait sentir. Mais rapidement, il a atteint ses limites. Il avait beau intensifier son entraînement, il ne progressait plus. Il s’est alors associé à un chercheur qui lui a fait découvrir qu’il y avait un moyen d’aller au-delà de ce qu’on croit être notre limite, un moyen découvert dans les années 1960 par les psychologues Paul Fitts et Michael Posner. Pour apprendre une nouvelle compétence, comme rédiger à toute vitesse sur un clavier, il faut s’entraîner, certes, mais il faut surtout se fixer des buts progressifs, de plus en plus ardus, que l’on peut même considérer a priori comme impossible à atteindre. Se produit alors un déclic, si bien que l’on se met sur le mode automatique : on agit sans y réfléchir (en fait, sans en prendre conscience), et tout fonctionne au mieux. Par exemple, quand vous conduisez, vous ne pensez plus maintenant à tout ce que vous devez exécuter comme gestes pour y parvenir, «ça se fait tout seul», non? Même chose avec la mémoire.
Et c’est ainsi que Joshua Foer s’est retrouvé en finale du championnat américain de mémorisation de cartes à jouer, et a fracassé son propre record ainsi que celui des Etats-Unis. En 1 minute et 40 secondes, il a retenu l’ordre dans lequel apparaissaient toutes les cartes d’un paquet de jeu et a indiqué celui-ci à l’arbitre. Le précédent record était de 1 minute 55 secondes.
Impressionnant, n’est-ce pas? Alors, à vous de jouer et d’épater ceux qui vous entourent!