D’emblée, Christian Vandenberghe, professeur de management aux HEC Montréal, a asséné un coup de massue, lors de la présentation qui a débuté la journée : «Une étude que j’ai menée l’an dernier avec des collègues montre qu’au Canada 35% des employés sont désengagés. Cela signifie qu’1 employé sur 3 risque bel et bien de démissionner volontairement dans les 12 prochains mois», a-t-il dit. (Lourd silence dans la salle.)
Comment expliquer un tel désamour? Pour y voir plus clair, il convient de réfléchir sur la notion d’engagement, que l’on peut définir comme le lien que l’employé perçoit entre lui-même et son employeur. D’après le professeur, il existe trois formes distinctes d’engagement :
> Affectif. L’employé s’identifie aux valeurs et aux objectifs de l’entreprise.
> Normatif. Ça correspond, entre autres, au sentiment du devoir, ou à la dette morale que l’employé considère qu’il a envers l’entreprise.
> Calculé. Ce sont les raisons matérielles qui incitent l’employé à rester là où il est. «C’est ce que j’appelle le mauvais cholestérol», souligne le professeur.