Alors? L’explication? Eh bien, elle se trouve dans le profil des fraudeurs. En effet, les deux chercheurs ont identifié trois particularités chez ceux qui ont fraudé en 1986, à savoir :
> La plupart se présentaient comme le chef du foyer;
> La plupart ont eu le culot, de surcroît, de réclamer le Child Care Credit, qui permettait de se faire rembourser certains frais, comme la garde des enfants;
> La plupart ne soutenaient pas financièrement d’organisme de bienfaisance ou de parti politique.
«Des signes évidents de manque de civisme. Et pour le moins, une perception de la notion d’honnêteté qui n’est pas similaire à celle des autres», estiment Mme LaLumia et M. Sallee.
Que déduire de tout cela sur le plan managérial? À mon avis, il convient de souligner tout d’abord que l’immense majorité d’entre nous sommes honnêtes, que nous préférons contribuer à l’effort commun pour bâtir une belle société plutôt que de chercher à gruger mesquinement pour notre petit profit. Et ce, même si l’on sait que l’argent ainsi glâné n’est pas toujours utilisé à bon escient…
Ensuite, je pense qu’on peut appliquer cet enseignement à notre quotidien au travail. On peut partir du principe que, vous comme moi, nous voulons au plus profond de nous-mêmes participer à un projet emballant. Et que même si l’on aperçoit, à un moment ou à un autre, de «jouer perso» au détriment de l’équipe, nous ne le ferons pas. Animaux sociaux que nous sommes, nous préférerons toujours œuvrer pour le groupe plutôt que de s’en séparer et de souffrir. Est-ce que je me trompe?