Olivier Schmouker - Comment faire du neuf avec du vieux?

Publié le 05/04/2011 à 09:10, mis à jour le 07/04/2011 à 13:44

Olivier Schmouker - Comment faire du neuf avec du vieux?

Publié le 05/04/2011 à 09:10, mis à jour le 07/04/2011 à 13:44

Résultat : les informations obtenues par l’entremise de ces vieux contacts se sont révélés aussi intéressantes, et parfois même plus pertinentes, que celles fournies par l’entourage actuel des participants! Oui, des dossiers ont pu mieux progresser, ou des idées géniales ont pu germer, grâce à l’opinion émise par un ancien collègue perdu de vue depuis des années. «J’étais récalcitrant au départ, c’est vrai. Mais l’expérience m’a complètement chamboulé : je ne regarde plus ma liste de contacts comme auparavant. C’est une mine d’or!», s’est enthousiasmé l’un des participants. «Je n’escomptais rien de particulier de cet exercice. Je me trompais de A à Z. J’ai été impressionné par les idées neuves apportées par ces anciens collègues, idées qui étaient nettement meilleures aux miennes, et pourtant, j’étais sûr et certain d’avoir fait le tour de la question», a raconté un autre.

Du coup, les chercheurs considèrent qu’il y a trois bonnes raisons de renouer des liens avec d’anciens collègues :

1. Les contacts dormants peuvent donner des opinions inédites. En effet, ce n’est pas parce qu’on n’a pas parlé à quelqu’un pendant des années que celui-ci s’est mis à hiberner. Non, il a vécu d’autres expériences que les nôtres, et s’est donc forgé une vision de la vie différente de la nôtre, ce qui, à un moment donné, peut nous être très utile.

2. La reprise de contact est beaucoup plus facile que ce qu’on imagine a priori. De fait, les autres sont en général ravis de venir en aide à une personne qu’ils appréciaient par le passé.

3. La relation renouée est facilitée par le fait que les deux personnes se connaissent déjà bien. On ne part pas de zéro. La confiance et la sincérité sont déjà là, si bien que le gain en temps et en qualité par rapport à un contact plus récent est énorme. (À noter que ce troisième point n’est pas vrai quand il s’agit d’un contact avec un collègue qui n’était qu’une vague connaissance; c’est d’ailleurs la seule différence notable entre les deux types de contacts dormants retenus pour l’expérience.)

Les chercheurs ont poussé un peu plus loin, et ont demandé aux participants de rentrer en contact avec les 10 contacts dormants qui leur semblaient les plus pertinents. Le résultat est, là aussi, impressionnant : le 10e sur la liste s’est révélé tout aussi fructueux que le 1er! Leur conclusion est sans équivoque : «En un mot : reconnectez!»

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À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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