Mais qui sont les 280 000 chômeurs oubliés du Québec?!

Publié le 29/07/2015 à 07:09

Mais qui sont les 280 000 chômeurs oubliés du Québec?!

Publié le 29/07/2015 à 07:09

Maintenant, on peut légitimement se demander qui sont, au juste, ces personnes-là. Cette main-d'oeuvre sous-utilisée est-elle, par exemple, surtout féminine? Jeune? Sous-diplômée? Bien entendu, l'analyste de l'ISQ a creusé en profondeur dans ses données, si bien qu'il a pu en savoir davantage à leur sujet. Voici l'essentiel de ce qu'il en est ressorti :

> Autant de femmes que d'hommes, mais... Entre 1997 et 2014, le nombre d'hommes ayant un besoin d'emploi non satisfait a rarement dépassé celui de femmes dans cette situation. «C'est donc dire que les femmes sont globalement aussi nombreuses que les hommes à vouloir travailler plus d'heures, à se chercher un travail ou à en vouloir un mais sans chercher vraiment», dit Marc-André Demers.

Cela étant, il existe des disparités en fonction des catégories. Dans le cas des personnes souhaitant travailler davantage, 63% d'entre elles étaient des femmes en 2014. Quant à la main-d'oeuvre potentielle, 47% de ces personnes étaient des femmes.

> Surtout les jeunes. Les 15-24 ans représentaient l'an dernier le quart des personnes souhaitant travailler davantage ou au chômage. Cette proportion était supérieure à leur poids dans la population en âge de travailler. À noter que du côté de la main-d'oeuvre potentielle, la surreprésentation des jeunes était encore plus évidente puisque leur proportion était de 33% pour cette catégorie.

> Tout juste un diplôme d'études secondaires. Les personnes ayant, tout au plus, un diplôme d'études secondaires (DES) comptaient pour la moitié des personnes souhaitant travailler mais n'ayant pas cherché activement un emploi en 2014. Elles étaient donc surreprésentées dans cette catégorie par rapport à leur poids dans la population des 15-64 ans (31%).

> Deux raisons principales. Le retour aux études (24%) et les soins à donner à leur enfant (15%) sont les deux raisons les plus souvent invoquées par les personnes faisant partie de la main-d'oeuvre potentielle pour expliquer leur situation. Les personnes qui croient qu'il n'y a pas de travail correspondant à leurs compétences dans leur région, soit les chômeurs découragés, ne comptaient que pour 6% de la main-d'oeuvre potentielle. Celles en attente d'être rappelées par des employeurs représentaient 10% de cet ensemble. Enfin, 6% n'avaient pas cherché d'emploi à cause d'une maladie ou d'une incapacité. «Toutes ces personnes-là ont un besoin d'emploi qui n'est pas satisfait, mais qui pourrait probablement l'être si le marché du travail était davantage adapté à leur situation spécifique», souligne M. Demers.

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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