Le dilemme des investisseurs obligataires

Publié le 20/08/2012 à 09:27, mis à jour le 20/08/2012 à 09:28

Le dilemme des investisseurs obligataires

Publié le 20/08/2012 à 09:27, mis à jour le 20/08/2012 à 09:28

BLOGUE. La performance extraordinaire des obligations depuis quelques années a fait souvent les manchettes. Ce qui est moins connu, c’est l’explosion du marché des obligations corporatives, en particulier celles dites de pacotille («junk bonds»).

En date du 16 août, les sociétés américaines avaient vendu jusqu’ici en 2012 pour 86,3 milliards de dollars (G$) US en obligations de 30 ans, surpassant les 84,7G$US vendues pendant toute l’année 2011.

Les sociétés profitent des taux déprimés pour aller chercher du capital à coût peu élevé. Les acheteurs de ces titres sont les caisses de retraite et autres investisseurs institutionnels qui sont affamés de rendement.

Acheter une obligation de 30 ans comporte un risque élevé relié aux taux d’intérêt. Advenant une forte hausse des taux, la valeur ces obligations subirait une importante perte.

Toutefois, il y a un autre segment du marché obligataire qui est fort populaire, les obligations de pacotille. Par exemple, pendant les 17 premier jours d’août, il y a eu pour 30G$US en émissions d’obligations de pacotille aux États-Unis. C’est plus que le record pour n’importe quel mois d’août. À titre comparatif, en août 2011, il y a eu pour 1,2G$US en émissions (il faut dire que le marché était pas mal frileux dans le contexte de la décote des obligations du gouvernement des États-Unis).

En moyenne, ces obligations de pacotille offrent un rendement de 6,87%, 5,9% de plus que le rendement des obligations du Trésor américain. C’est la prime que les investisseurs demandent pour accepter le risque que l’entreprise sous-jacente fasse défaut.

Une faible récompense, page 2

Blogues similaires

Canada Goose : le coup de froid

Édition du 26 Janvier 2019 | François Pouliot

CHRONIQUE. Le Canada a bon nom Ă  l'Ă©tranger. Utilisons-le pour tenter de donner du levier Ă  nos produits. Bonne ...

Shopify: prochaine victime de la malédiction boursière canadienne?

BLOGUE INVITE. Shopify est-elle différente des Nortel, Research in Motion, Valeant, Barrick Gold et autres?

Encore trop tôt pour sauter dans l’arène

Édition du 14 Juin 2023 | Dominique Beauchamp

ANALYSE. Les banques canadiennes pourraient rester sur le banc des pénalités quelque temps encore.