> L'importance vitale de la justice salariale globale. Seule la justice salariale globale a un impact significatif sur les motivations intrinsèques d'un salarié. Pourquoi? Parce que les salariés apprécient grandement que les salaires de base soient préétablis dans une grille mûrement réfléchie, et surtout, que la politique salariale soit clairement communiquée à tous. En effet, cette clarté, pour ne pas dire cette transparence, leur donne confiance envers leur employeur, et par suite, les rassure quant au fait que leurs talents propres seront véritablement pris en compte dans l'évaluation de leur travail, ou encore que leurs rapports avec leurs collègues seront sains, et non pas faits de bâtons dans les roues des uns et des autres.
> Ni le salaire ni la justice salariale individuelle. Le montant du salaire d'un employé n'a aucun impact significatif sur ses motivations intrinsèques. Pas plus qu'il n'en a sur sa satisfaction au travail. En conséquence, ce n'est pas parce qu'un salarié touche un gros salaire qu'il va être particulièrement motivé au travail, et donc afficher une performance tout aussi extraordinaire que son salaire. Ni qu'il va en être d'autant plus heureux dans son quotidien au travail. Idem, ce n'est pas parce qu'il est 'satisfait' de son salaire qu'un employé va redoubler d'efforts jour après jour, ou encore va bondir de joie chaque matin au réveil à l'idée qu'il va bientôt être au bureau.
> La prépondérance du besoin de connexion. L'une des trois motivations intrinsèques est prépondérante sur les autres dans le quotidien au travail. Laquelle? Eh bien, le besoin de connexion, c'est-à-dire le besoin que nous avons tous d'oeuvrer en harmonie avec les autres éléments de l'écosystème dans lequel nous évoluons. Ce besoin-là est plus important que celui d'exprimer nos talents personnels, ou encore que celui d'être autonome dans notre travail.
«Par conséquent, les entreprises ont tout intérêt à accorder la plus haute importance non pas à ce qui est offert aux employés pour compenser leurs temps, efforts et talents - le salaire et autres primes -, mais à ce qui leur permet de s'épanouir au travail, jour après jour. C'est-à-dire : le feedback positif; la reconnaissance des efforts et des talents mis en oeuvre; l'apprentissage de nouvelles choses; l'écoute attentive de chacun, par exemple à l'aide de questions ouvertes [auxquelles on ne peut répondre ni par 'oui' ni par 'non']; l'appel à la collaboration de tous pour la résolution de problèmes importants; la prise en compte du point de vue de chacun; ou bien, la possibilité d'évolution au sein de la structure organisationnelle», indiquent les quatre chercheurs dans leur étude.