Non, le leadership n'est pas essentiellement inné ; oui, il est essentiellement acquis!
«En fait, il n'y a rien de purement inné dans le leadership. Les différentes attitudes qu'adopte un leader concernent toutes des aptitudes qui peuvent être apprises, travaillées et encouragées dans le cadre du quotidien au travail. Et ce, quel que soit le poste qu'on occupe», dit Mme Ginzel.
Prenons un exemple concret... Imaginons une employée qui répond aux attentes, qui est agréable à vivre et qui est fiable. Disons qu'elle est appréciée de tous ceux qui la côtoient. Ajoutons enfin qu'elle n'est pas franchement extravertie et qu'elle n'affiche pas d'emblée certains traits qu'on associe en général aux leaders, comme l'usage constant d'une autorité naturelle. En raison de nos clichés, chacun l'empêchera inconsciemment de devenir le leader d'un projet, par exemple, parce qu'il lui manque des cartes maîtresses à son jeu.
Ce qui est une lourde erreur, car on écarte ainsi tout ce qu'elle peut apporter à son équipe, comme, disons, ses talents secrets pour créer une bonne ambiance de travail au sein d'un groupe, pour encourager chacun à atteindre ses objectifs, ou encore pour aider chacun à être bien organisé - ce qui, on s'entend, pourrait faire toute une différence à propos d'un projet complexe. De fait, ce n'est pas parce qu'on est plus introverti qu'extraverti qu'on ne peut pas être un excellent leader (pensez, entre autres, à Mark Zuckerberg ou à Bill Gates). On le voit bien, il suffirait de pas grand-chose pour qu'elle puisse agir en leader, et permettre à son équipe de réaliser ce qu'elle n'a encore jamais pu réaliser.
Quoi, au juste? Eh bien, il suffirait de changer notre propre perception du leadership. Facile à dire, me direz-vous. La bonne nouvelle du jour, c'est que c'est également facile à faire!
Comment? Tout bonnement en faisant vôtre, comme le préconise Mme Ginzel, l'équation de Kurt Lewin, un psychologue américain d'origine allemande, qui figure dans son livre de 1936 intitulé Principles of topological psychology :