Rachat agressif d'actions chez Apple : certains pour, d'autres contre

Publié le 31/01/2014 à 15:20, mis à jour le 01/02/2014 à 10:08

Rachat agressif d'actions chez Apple : certains pour, d'autres contre

Publié le 31/01/2014 à 15:20, mis à jour le 01/02/2014 à 10:08

Il ne fait nul doute qu'une société qui détient un bilan aussi solide démontre une gestion prudente de la part de ses dirigeants. Néanmoins, quel avantage les actionnaires retirent-ils de ce niveau de prudence? 

Les 159G$ de liquidités que la société détient engendrent environ 1,7G$ annualisés en intérêts et dividendes. Nous obtenons donc un rendement d'à peine plus élevé qu'un pourcent avant impôts. Les liquidités nettes représentent une somme d'environ 142G$ (en retranchant leur dette), signifiant que pour un actionnaire d'Apple, près du tiers de la valeur de la société génère très peu de rendements. Nous faisons donc face à une importante dilution. 

En tant qu'investisseurs, nous ajustons fréquemment l'évaluation des titres en fonction de leur bilan. On peut retrancher l'encaisse de la valeur marchande. Dans le cas contraire, c'est-à-dire si la société comporte un certain endettement, nous pouvons rajouter ce montant à la valeur boursière. Toutefois, si une société conserve une importante encaisse de façon permanente sans espoirs pour les actionnaires de voir la couleur de cet argent, l'évaluation ne devrait pas tenir compte de cette encaisse. 

Si une société n'a pas l'intention de distribuer ses profits aux actionnaires, elle devrait les réinvestir. Or, en se contentant de simplement accumuler le capital, on force les investisseurs à accepter le rendement des obligations et autres effets à court terme qui composent l'encaisse. Chez Apple, les obligations affichent une durée variant entre un et cinq ans. Autrement dit, pour chaque action de 500$, l'investisseur obtient une part d'une société très profitable au prix de 350$, ainsi qu'un placement très peu rentable pour 150$. 

Laisser le choix aux actionnaires

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