Le temps, c'est de l'argent

Publié le 16/06/2013 à 12:54, mis à jour le 17/06/2013 à 00:22

Le temps, c'est de l'argent

Publié le 16/06/2013 à 12:54, mis à jour le 17/06/2013 à 00:22

Pour l'investisseur, les deux grandes ressources disponibles constituent son capital et son temps. Une fois que le capital a été pleinement optimisé par l'épargne, il doit estimer de quelle façon il peut augmenter ses rendements sans prendre plus de risques. La seule façon que nous connaissons réside dans une meilleure compréhension de ses placements ainsi qu'une recherche assidûe d'idées de titres ou de projets. 

Utilisons l'exemple d'un individu qui dispose de 800 000$ à investir. Supposons qu'il obtient en moyenne 10% de rendements par année. Son profit s'élève donc à 80 000$, et augmente progressivement au fur et à mesure qu'il réinvestit ses gains. S'il détient une maison de taille moyenne et qu'il effectue lui-même le ménage, on pourrait estimer qu'il doit consacrer à cette tâche au moins six heures toutes les deux semaines. Au bout d'un an, nous obtenons plus de 300 heures. Si notre individu pense qu'il détient la capacité d'augmenter son rendement d'au moins 1% en dédiant ces 300 heures à la recherche financière, nous aboutissons à un taux horaire de 27$ de l'heure (8000$ / 300). Ainsi, s'il peut contracter une personne pour accomplir la tâche à un prix moindre, il en retire un avantage pécunier et intellectuel. En consacrant plus d'heures à la littérature financière, ses connaissances s'accumuleront, et ses chances de générer plus de rendements s'amélioreront. 

Le montant total du capital investi influencera beaucoup ce genre de décision. Avec 3 000 000$, la décision s'avère facile à prendre. Le même calcul résulte en un rendement correspondant à 100$ de l'heure. Un investisseur qui ne détient que 200 000$ en portefeuille devra par contre obtenir bien plus que 1% de profits additionnels pour justifier ce genre de dépense. 

Il serait bien inconvenable d'appliquer un tel raisonnement pour une tâche agréable à effectuer. Par exemple, si un investisseur adore jardiner, il gagnerait peu à embauche un jardinier. Une activité que l'on aime amène des bienfaits, et peut être considérée comme un repos pour l'esprit, ce qui améliore sûrement la performance une fois de retour au travail. Donc, les tâches visées correspondent avant tout à celles que l'on préfèrerait éviter d'accomplir dans un monde idéal. 

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