Tout d'abord, on doit garder à l'esprit que la plupart des entreprises sont en proie à des revirements à long terme. Si le passé se répétait tout le temps, investir deviendrait un jeu d'enfant. Nous connaissons une seule façon de prévenir ces désagréments : la marge de sécurité. Lorsque l'on acquiert un titre à la moitié de sa valeur estimée, nous obtenons deux grands avantages :
1) La moindre surprise positive peut faire bondir le titre;
2) Une mauvaise nouvelle aura moins d'impact sur le titre, et peut même résulter en une appréciation de celui-ci.
Le deuxième scénario s'avère intéressant. Si les investisseurs affichent un pessimisme démesuré à l'égard d'un titre, une mauvaise nouvelle peut constituer un catalyseur positif. Il suffit d'une annonce moins ''mauvaise'' que celle attendue par les actionnaires.
Dans le cas de la société Deckers, les bons résultats passés avaient poussé son évaluation à un niveau qui ne laissait pas de place aux mauvaises nouvelles. En d'autres termes, la marge de sécurité était absente. Ce qui devait arriver arriva. Aussi, il surviendra fréquemment qu'un investisseur prudent vende un titre pleinement évalué, alors que ce dernier poursuit son ascension ensuite. Dans ces cas-là, on doit éviter de remettre sa décision en question.