Comment Wall Street est en train de transformer Facebook en MySpace

Publié le 01/04/2013 à 12:58, mis à jour le 01/04/2013 à 13:56

Comment Wall Street est en train de transformer Facebook en MySpace

Publié le 01/04/2013 à 12:58, mis à jour le 01/04/2013 à 13:56

[Photo : Bloomberg]

BLOGUE. Depuis l’introduction en bourse de Facebook à un prix surévalué, j’ai toujours été enthousiaste face aux perspectives à long terme du réseau social. Or, sa décision d’afficher des bannières traditionnelles dans le fil de ses utilisateurs n’est pas sans ébranler mes convictions.

En prenant ce virage, Facebook se rapproche ainsi des géants déchus tels que Yahoo et AOL, dont une grande part des revenus provient de ce type de bannières. Ces dernières ciblent les utilisateurs en fonction de leur historique de recherche et non de leur cercle social. Elles ont également la propriété d’être dérangeantes.

Par opposition, les « Sponsored Stories », qui ne sont imposées qu’aux utilisateurs qui ont indiqué qu’ils aiment une marque, sont beaucoup moins envahissantes. Si certains utilisateurs se sentent envahis par ces publications commanditées, ils ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes.

De plus, les marques qui ont du succès sur Facebook partagent généralement du contenu amusant, de sorte qu’il est partagé volontairement par l’utilisateur moyen de Facebook. Comme les publicités Google Adword, qui apparaissent à droite des résultats de recherche sur Google, cette forme de publicité est susceptible d’apporter quelque chose à l’utilisateur plutôt que de le gêner.

Dans les faits, l’économie des publicités sociales devrait théoriquement agir comme un filtre entre l’utilisateur de Facebook et les marques qu’il aime. Celles dont le contenu est abondamment partagé obtenant un meilleur retour sur investissement en payant pour rejoindre un plus grand pourcentage de leurs abonnés, à long terme, ce sont elles qui devraient investir davantage sur Facebook. Les marques publiant du contenu ennuyant, quant à elles, devraient finir comme GM par cesser de payer pour ennuyer leurs clients.

La suite : Facebook n’est pas MySpace, mais l’entreprise joue avec le feu

À propos de ce blogue

DE ZÉRO À UN MILLION est le blogue de Julien Brault, qui a fondé la start-up Hardbacon en juin 2016. L’ancien journaliste de Les Affaires relate ici chaque semaine comment il transforme une idée en entreprise. Dans ce blogue, Julien Brault dévoile notamment chaque semaine ses revenus. Une démarche sans précédent qui est cohérente avec les aspirations de Hardbacon, qui vise à aider les gens à investir intelligemment en faisant voler en éclat le tabou de l’argent. Ce blogue sera ainsi alimenté jusqu’à ce que Hardbacon, qui n’avait aucun revenu lors de la publication du premier billet, génère un million de dollars en revenu annuel.

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