BLOGUE. Le nouveau site Web de VentureCapTV a officiellement été lancé mardi en version beta, à la Maison Notman. La start-up du même nom existe quant à elle depuis cinq ans, mais produisait essentiellement des reportages vidéos sur l’univers des start-ups et du capital de risque. Le nouveau site, quant à lui, vise à fournir du contenu instructif dans le domaine des start-ups, comme le fait Khan Academy dans ceux des mathématiques, de l’histoire et de la finance.
Comme c’est le cas sur Khan Academy, les vidéos sont hébergées sur YouTube, mais il faut devenir membre du site afin de poser des questions supplémentaires à l’expert qui s’exprime dans chaque vidéo. Parmi celles-ci, plusieurs traitent de capital de risque, comme celle de Ian Jeffrey, directeur général de FounderFuel, dans laquelle il explique comment fonctionne le financement d’amorçage. D’autres vidéos abordent toutefois des thématiques davantage pratico-pratiques, comme la manière d’utiliser des marques de commerce dans une campagne Google AdWords, par exemple.
Le site Web est pour l’instant entièrement gratuit, mais son modèle d’affaires à long terme reposera sur les abonnements. Ainsi, quiconque pourra visionner les vidéos de VentureCapTV, mais il faudra être abonné pour poser des questions. Sa pdg, Kristina Tomaz-Young (qu'on peut voir sur la photo ci-dessus), souhaiterait toutefois aller plus loin et offrir une véritable formation en ligne sur l’univers des start-ups inspirée des cours de calibre universitaire, quoique non crédités, qu’on peut suivre en ligne sur Coursera, notamment.
L’entreprise, qui compte cinq associés, n’a à ce jour reçu aucun financement en capital de risque. Du reste, il va sans dire que ce n’est pas faute de savoir comment, puisque plusieurs vidéos de VentureCapTV couvrent le sujet. Dans les faits, afin d’accomplir sa nouvelle vision, Kristina Tomaz-Young souhaite éventuellement effectuer un premier tour de financement.
La transformation de VentureCapTV, qu’on appelle un « pivot » dans l’industrie, est révélatrice. Comme la plupart des journaux traditionnels, elle opte ainsi pour une stratégie de mur payant, quoiqu’elle abandonne quant à elle complètement son mandat de rapporter des nouvelles.